Bolzan : « On sent un discours anti-Cohen comme il y avait un discours anti-Sarkozy »

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Après Debout la République et le Mouvement pour la France, tout deux partenaires de Jean Luc Moudenc dans la course au Capitole, l’association Agir pour l’Avenir des Toulousains de Jean Jacques Bolzan a présenté en ce début de semaine sa contribution au projet de l’ancien maire de Toulouse. Entretien avec ce membre de l’UDI qui s’est rangé derrière Jean Luc Moudenc.

 

Toulouse Infos : Quelles sont les grandes lignes de votre contribution au projet du candidat Moudenc ?

Jean Jacques Bolzan : Tout d’abord, il faut remettre les toulousains au cœur de l’action municipale. Pour cela, il faut mettre en place des élus référents dans les quartiers, ce qui permettra la mise en place d’une vraie démocratie participative. Elus à temps plein, ils permettraient de développer la vie économique dans les quartiers ainsi que le commerce de proximité. Le second point concerne la tranquillité publique. Nous préconisons le doublement des effectifs de police municipale qui doivent pouvoir être armés et travailler la nuit. Ce dispositif doit être complété par la mise en place de caméras de vidéosurveillance de manière ciblée. Par exemple, je pense qu’il serait intéressant d’installer ce matériel à l’angle de la place Arnaud Bernard pour éviter les trafics en tous genres.

TI : Comment pouvez-vous travailler et vous retrouver sur la même liste que des partis comme Debout la République et le Mouvement pour la France ? Le grand écart n’est-il pas difficile ?

JJB : Il faut faire le distinguo entre les élections locales et nationales. Pour les municipales, il faut des hommes et des femmes qui mettent leurs idées au service de l’intérêt général. Il y a bien des désaccords entre nous et Debout la république sur la vidéosurveillance (DLR31 veut mettre en place environ 500 caméras sur Toulouse) ou sur d’autres sujets, mais nous sommes avant tout derrière Jean Luc Moudenc qui fera la synthèse de nos projets. Les toulousains veulent des réponses pragmatiques à leurs préoccupations et nous nous devons de leur apporter.

TI : En quoi Jean Luc Moudenc est le meilleur candidat pour rassembler la droite et le centre ?

JJB : Jean Luc Moudenc a commencé sa carrière politique au CDS (Centre des démocrates sociaux) puis à l’UDF. Centriste de naissance, il a l’expérience du poste ce qui est important quand on constate les conséquences actuelles de l’inexpérience de François Hollande. C’est un homme qui connaît bien les dossiers et qui fait la synthèse entre la droite et le centre.

TI : Que pensez-vous du bilan de Pierre Cohen ?

JJB : Je dois d’abord dire que je suis plutôt favorable à l’aménagement du centre ville de Bousquets. Par contre, en terme de sécurité, de démocratie participative et de transports, Pierre Cohen a clairement échoué. Concernant ce dernier point, le maire a accumulé les erreurs en créant une petite ligne de tramway plus lente qu’un bus, en mettant en route un BHNS sans concertation avec les habitants et en omettant de développer la voirie. On sent un discours anti-Cohen comme il y avait un discours anti-Sarkozy pendant la campagne des présidentielles, nous devons donc aborder les problèmes de fond avec les toulousains pour ne pas qu’ils soient tentés de se tourner vers les extrêmes.

TI : Quel vont-être les chantiers prioritaires si vous parvenez à remporter ce scrutin ?

JJB : La tranquillité publique, l’économie et l’équipement des quartiers. Concernant le premier point, c’est le travail de la première année. Nous allons développer la police municipale tout en demandant à la police nationale de jouer son rôle. Aujourd’hui cette dernière a des consignes pour lever le pied ou ne pas trop se rendre dans certains secteurs. Nous, nous mettrons en place une coproduction qui permettra à la police nationale de s’orienter vers les secteurs à risques. Concernant l’économie, le maire doit être le VRP de la ville. Nous avons un rôle important à jouer dans le développement de l’Oncopole ou d’une Green Valley. Deux dossiers sur lesquels Pierre Cohen a échoué.

 

Propos recueillis par Guillaume Truilhé