Village préféré des français : le maire de Conques ne voulait pas participer

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Ce soir, France 2 propose de découvrir « Le village préféré des français ». Pour cette deuxième édition, la chaîne propose un tour de France des plus beaux villages et après la victoire de Saint-Cirq-Lapopie l’an passée, c’est Conques qui représentera la région cette année. Un choix que regrette Philippe Varsi, le maire de ce village aveyronnais.

 

Les rues médiévales, le trésor unique de Foy et l’abbatiale, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, de la Commune de Conques l’ont propulsé au devant de la scène pour le concours organisé par France 2. Cependant le maire, Philippe Varsi, ne se réjouit pas de cette intrusion presque forcée. « Je n’ai pas eu le choix, si j’avais pu éviter cette émission je l’aurais fait ». Mis au courant de la participation de la commune à l’émission 3 jours avant l’arrivé des journalistes pour le tournage, Philippe Varsi condamne l’attitude des organisateurs. « Je n’ai pas du tout apprécié la façon dont on a été abordé. Il y a eu un manque de politesse et de respect de leur part », déclare t-il. En effet, le maire de la commune met en avant « l’espace limité » qui est vite « saturé » par le nombre important de visiteurs qui sillonnent le village les beaux jours arrivants. « Notre politique en matière de tourisme est de privilégier la qualité de l’accueil à la quantité » explique t-il, ce qui « nécessite une certaine organisation ».

 

Une émission critiquée sur le fond

« Je trouve l’idée du classement mal venu » s’indigne Philippe Varsi, qui n’accepte pas « que l’on puisse comparer des villages ». « Pour moi le village préféré des français ce doit être un village où il y a un bistrot, une boulangerie, c’est une commune qui vit » précise t-il, alors même que certains des commerçants de Conques sont obligés de fermer sitôt la période hivernale arrivé. Malgré tout, le maire du village reste fairplay. « On a joué le jeu, même si certaines communes environnantes méritent également qu’on les mette en avant » regrette la maire qui salue les probables « retombées positives pour le territoire aveyronnais ».

 

Article de Marine Astor