Le risque respiratoire professionnel, méconnaissance ou sous-estimation ?

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Le risque respiratoire professionnel, méconnaissance ou sous-estimation ? CDR
Le risque respiratoire professionnel, méconnaissance ou sous-estimation ?
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Les Français sont-ils au courant du risque respiratoire qu’ils côtoient sur leurs lieux de travail ? Quelles sont les principales caractéristiques des poussières que nous inhalons et à quels dangers nous exposent-elles ? Comment se prémunir des risques respiratoires en milieu professionnel ? Toutes ces questions ont fait l’objet d’une enquête approfondie dont nous vous livrons les résultats dans cet article.

Présentation des risques respiratoires par inhalation de fumées ou de poussières

Poussières métalliques et minérales et fumées toxiques sont les principaux risques respiratoires auxquels vous vous exposez sur le lieu de travail. Les poussières peuvent être des résidus de plomb, de silice ou d’autres métaux. Il peut également s’agir des particules fines d’origines organiques ou des fibres polluantes qui se trouvent dans la nature. Certains de ces produits sont cancérigènes, mais quoi qu’il en soit, ce sont des substances polluantes.

En vous exposant de façon régulière à ces produits, vous pouvez développer des maladies respiratoires à l’instar du cancer du poumon. Les usines, les mines, les chantiers, les travaux souterrains, les fermes d’élevage et les exploitations agricoles sont les principaux sites dans lesquels le salarié est exposé aux risques respiratoires.

Les personnes régulièrement exposées aux poussières organiques sur leur lieu de travail présentent divers symptômes qui restent difficiles à diagnostiquer malgré les progrès réalisés par la médecine. C’est le cas notamment dans le secteur agricole où certaines pathologies sont encore mal connues, malgré leur niveau de dangerosité élevé.

Certains produits inhalés vous exposent aux infections telles la grippe, les maladies oto-rhino-laryngologiques, les affections pulmonaires, la légionellose ou les affections bronchiques (bronchites). Les travailleurs des milieux confinés (bureaux) en sont les principales victimes.

Un mauvais entretien des tours aéroréfrigérantes qui se trouvent dans les grands immeubles peut entraîner la prolifération des germes microbiens à l’origine des grandes pathologies comme les pneumopathies communautaires. Les moisissures et les microbes contenus dans l’eau issue des systèmes de climatisation peuvent également provoquer des affections respiratoires.

Quelles sont les caractéristiques des poussières et quels dangers comportent-elles ?

Les particules fines solides sont les principaux constituants des poussières minérales. Pour la plupart, ces substances ont un diamètre inférieur à cent microns. Ces produits gravitent dans l’atmosphère, mais ils peuvent aussi être d’origine minérale. C’est le cas de la poussière d’amiante, de calcaire, de quartz, d’argile ou de gypse.

Communément appelées fibres, ces particules ont un diamètre ou une longueur supérieure à 3. En plus de leur invisibilité à l’œil nu, les particules fines, contenues dans la poussière d’origine minérale, restent suspendues pendant longtemps dans l’air, à l’intérieur d’une pièce. Un mélange de particules chimiques différentes et de granulométrie les compose.

Dans les galeries souterraines des mines par exemple, on retrouve des poussières minérales issues du charbon ou de la silice. Dans les souterrains, les usines ou les mines, l’on a constaté depuis longtemps le caractère dangereux des poussières d’amiantes ou de silice. Ces dernières peuvent être à l’origine des pathologies respiratoires ou des cancers des poumons.

En ce qui concerne les infections respiratoires, celles-ci peuvent être chroniques ou aiguës. Les usines de fabrication d’objet sont d’autres lieux de production de poussières nocives. Le vieillissement des produits contenant de la poussière et leur dégradation accidentelle peut vous pousser à inhaler des substances dangereuses.

Les minéraux entrant dans la composition du ciment, du talc, du plâtre, etc. brillent par leur dangerosité. Il en est de même de fibres comme la laine de roche ou la laine de verre. Les poussières émises par ces produits peuvent être allergisantes ou irritantes. Elles provoquent généralement des inflammations de la muqueuse nasale, des muqueuses de la tranchée ou causent des rhinites allergiques.

Comment prévenir des infections respiratoires ?

Le port du masque respiratoire est la principale mesure barrière que préconisent les experts pour vous protéger de l’inhalation des poussières nocives. Il est du masque comme d’autres équipements de protection respiratoire.

Le lavage fréquent des mains dans un espace collectif peut aussi constituer un frein à la contamination par des microorganismes. Le Haut Conseil de la santé publique recommande le recours aux mesures barrières comme outil de prévention des infections respiratoires. Ces infections respiratoires peuvent être aiguës ou nosocomiales.

Les épidémies de grippe saisonnière et les infections respiratoires qui apparaissent sous forme d’épidémie tout le long des saisons sont les principales concernées. La transmission des virus s’effectue par voie aérienne en raison du tropisme respiratoire que présentent ces virus. Les gouttelettes issues des sécrétions respiratoires ou pendant les éternuements sont les principaux vecteurs de la contamination.

Si vous êtes exposé à la poussière en milieu professionnel, l’utilisation d’un masque respiratoire FFP2 est fortement recommandée. Cet équipement de protection vous protège efficacement dans un environnement marqué par une forte exposition aux particules fines polluantes. Votre employeur a l’obligation de vous fournir des équipements aux normes afin de préserver votre santé en maintenant votre niveau de productivité.

 

La rédaction