Haute-Garonne. Cycliste tué à Cépet : La famille de Michel Gistau « vit un cauchemar »

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Haute-Garonne. Cycliste percuté mortellement à Cépet : La famille de Michel Gistau "vit un cauchemar"
Haute-Garonne. Cycliste tué à Cépet : La famille de Michel Gistau « vit un cauchemar »

Le 21 janvier, Michel Gistau a été volontairement fauché sur la route par une conductrice, alors qu’il pratiquait le cyclisme non loin de son domicile. Depuis, la  « meurtrière » de ce père de famille a été internée, et elle n’a pas pu être encore entendue dans le cadre d’une garde à vue.

Il n’en reste pas moins que l’acte délibéré de cette femme de 34 ans a plongé toute une famille dans un « désarroi » et dans un « traumatisme » qui se répercutent aujourd’hui sur l’épouse, les 3 enfants et les 2 petits enfants de Michel Gistau.

Malgré la douleur, l’entourage de ce chef d’entreprise se montre combatif pour rendre hommage à la victime. « A 64 ans, la vie de mon père s’est stoppé net alors qu’il était encore en pleine force et de l’âge, et qu’il avait toujours de nombreux projets à accomplir », précise Magalie Gistau, la fille du défunt.

Magalie Gistau, à la tête de 2 cabinets d’affaires, a appris la nouvelle depuis l’étranger ou elle réside et a tenté de se rendre au plus vite auprès de la dépouille de son père. Malgré la réactivité de la gendarmerie de Toulouse Saint-Michel, elle n’a pu le voir que 2 jours plus tard. « J’avais peur de ne pas avoir le temps de le voir, mais j’ai bien vu les stigmates suite au choc, notamment sur le côté droit de son visage et sur sa tête ».

Pour rappel, Michel Gistau a été percuté mortellement sur la commune de Cépet, par une femme de 34 ans. Retrouvé inanimé dans un fossé, il n’a pas pu être sauvé par les secours. Deux autres cyclistes ont également été fauchés en des endroits différents lors de ce « parcours meurtrier » qui s’est étalé sur des kilomètres. La conductrice avait finalement été stoppée par les gendarmes qui ont du ouvrir le feu pour l’arrêter.

Depuis, une autopsie a bien été effectuée sur le corps du défunt, mais la famille n’a pas encore de retour sur les conclusions de cette dernière. « C’est vrai que nous aimerions que tout aille plus vite et que nous aimerions être informés au quotidien, mais nous sommes surtout sous le choc et traumatisés par cette perte injuste, et nous réalisons que nous aurons à faire un travail de deuil qui s’annonce compliqué au vu des circonstances », constate Magalie Gistau.

Internée à l’hôpital Marchant, la conductrice qui a fauché Michel Gistau est connue pour des antécédents psychiatriques. De son côté, le procureur de la République Dominique Alzéari a précisé qu’il notifiera à cette dernière sa mise en examen pour « homicide volontaire » dés qu’il aura l’aval du corps médical, et qu’il ferait également tout son possible pour « qu’elle soit jugée ».

 

Pierre-Jean Gonzalez