Un festival toulousain pour découvrir l’univers carcéral

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Cabaret d’impro avec la troupe La Brique. Photo / CTDR

L’association Genepi (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) organise la 8e édition du festival Taul’Art. Plusieurs évènements, tous gratuit, sont prévus du 22 au 27 mars.


Afin de mieux informer et sensibiliser le public aux thématiques carcérales, l’association Genepi invite depuis 2005 les toulousains à réfléchir sur la vie en détention au travers de différents modes d’expression artistique. Cabaret d’improvisation, ciné-débat, cellule reconstituée à l’identique, concert, et soirée quizz autour du thème de la prison sont au programme. Créée le 26 mai 1976, cette association a pour but de rendre « visible » les problématiques liées à l’univers carcéral et rassemble à ce jour 1300 étudiants bénévoles dans toute la France. Les activités se déclinent sous forme de soutien scolaire, d’ateliers culturels et socio-éducatifs ou sous forme d’activités ponctuelles telles que des concerts ou encore des tournois sportifs. Afin de sensibiliser un public encore plus large, Genepi organise des rencontres dans le milieu scolaire, spécialement dans les collèges et lycées. Ouvrir ces rencontres à l’ensemble de la société est l’essence de cette association.

 

« Puisque la prison reste une zone d’ombre pour la société, nous nous efforçons de la rendre visible »

Un bénévole nous livre que « l’association intervient dans une centaine d’établissements ». Faire développer au public « une vision plus juste des réalités pénitentiaires », tel est leur but. Dans le groupe de Toulouse, 23 étudiants bénévoles participent dans les centres de détention de Muret et de Saint-Sulpice, ainsi qu’à la maison d’arrêt de Seysses. « Nous intervenons en moyenne 2h par semaine en détention, et réalisons des ateliers, comme des jeux de sociétés ou du théâtre », explique-t-il. Des cours d’alphabétisation, de langues étrangères, de droit sont aussi au programme.

 

Charles Monnet