L’assaut du RAID a eu raison du tueur de Toulouse

480

Rue non loin de l’immeuble dans lequel est retranché Mohamed Merah. Photo / CTI

Mohammed Merah, l’auteur présumé des fusillades de Toulouse et Montauban a été tué par les forces de l’ordre vers 11h30.


Après de longues heures passées devant son immeuble, les policiers ont enfin arrêté Mohammed Merah, « l’homme le plus recherché de France » depuis le début de la semaine.

Les premières tentatives du raid se sont soldées par des échanges de coup de feu et trois policiers blessés. Ce sont alors des négociateurs qui ont pris l’affaire en main afin de  convaincre le forcené de se rendre. Il a annoncé dans la matinée de mercredi qu’il se livrerait à la police vers 14h, mais s’est ravisé dans l’après-midi. Des heures d’échange durant lesquelles le tueur s’est confié, « il se revendique d’Al Qaida, mais n’a pas l’âme d’un martyre » indique François Molins, le Procureur de la République de Paris, lors d’une conférence de presse. Il confie même qu’il avait prévu d’autres assassinats. « Il envisageait de repasser à l’acte ce matin même (mercredi) à destination d’un militaire à la sortie de son domicile, et avait le projet d’abattre deux fonctionnaires de police particulièrement identifiés, en poste dans l’agglomération toulousaine » poursuit-il.

Après 30 heures de négociations, le raid tente de déstabiliser l’auteur présumé des fusillades en lançant, pour la deuxième fois, 3 grenades en direction de son domicile. La manœuvre a été suivie d’un assaut progressif. Après une heure, et selon le ministre de l’intérieur, Claude Géant, le tueur s’était « réfugié dans la salle de bain ». Suite à un échange de coups de feu et près de 300 cartouches, Mohammed Merah est tué et « 2 policiers du RAID seraient blessés » selon le ministre de l’intérieur, Claude Geant.

 

Le profil de Mohammed Merah

La thèse du tueur froid, calculé et insensible se confirme. « Il n’exprime aucun regret et se vante d’avoir mis la France à genoux » rapporte le procureur de Paris.

La médiatisation de ses actes semble lui procurer une extrême jouissance puisqu’il va jusqu’à contacter la chaîne de télévision France 24 vers 11h. Il avoue alors à une journaliste les trois actes meurtriers dont on le suspectait.

Ses raisons se précisent également, venger les enfants palestiniens, la présence de la France en Afghanistan et l’interdiction du port du voile sont évoqués. L’homme qui a suivi une formation auprès des membres d’Al Qaida se serait enrôler de manière individuelle, et non pas par le biais d’un réseau.

 

Coralie Bombail et Régis Bachelu