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Filets, casiers, lignes… Le CLS déploie des engins de pêche connectés par satellite pour limiter la pollution plastique dans les océans.
À l’occasion de la journée mondiale des océans ce lundi 8 juin 2020, le groupe ramonvillois collecte localisation satellites (CLS) déploie pour la première fois son dispositif visant à réduire la pollution plastique dans les océans. Des filets de pêche sont ainsi connectés par satellites grâce à des petites balises et placés dans la mer Méditerranée et dans les territoires ultramarins.
À noter que selon l’Organisation Maritime Internationale, plus d’un tiers des sources de pollution plastique provient d’équipements de pêche dans les eaux européennes. Chaque année, 640 000 tonnes de filets, lignes, gilets de sauvetage et autres cordes sont perdues ou abandonnées dans les océans par l’industrie de la pêche.
“Ce programme est une nouvelle démonstration de l’atout que représentent les technologies spatiales dans la préservation et la gouvernance de nos territoires maritimes. Nous avons hâte de démarrer les expérimentations cette semaine en Méditerranée, cet été dans les territoires ultra-marins, et d’avancer en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de la filière pêche”, a précisé le directeur de l’Innovation et de la Prospective de CLS Gaetan Fabritius dans un communiqué.
Un dispositif qui profite à tous
Ce dispositif, soutenu par le CNES et l’Ifremer, s’inscrit dans le cadre des initiatives européennes d’océan connecté qui vise à cartographier et à digitaliser l’ensemble des mers et de ses activités. “Suivre les engins de pêche permettra non seulement d’inciter les filières économiques à des pratiques plus respectueuses de l’environnement mais également de démarrer un cercle vertueux de collecte de déchets et de recyclage de débris plastiques marins conformément aux textes internationaux de la convention de l’Organisation Maritime Internationale”, indique le CLS.
Ce suivi permettra également de limiter la perte du matériel de pêche et de réduire les coûts d’opération en mer. Les pêcheurs sachant où se trouvent leurs équipements gagneront du temps de recherche. Un bon moyen de faire des économies de carburant et de conséquemment réduire leur empreinte carbone.
Lisa Hervé
