Le procès en appel dure depuis maintenant 4 mois. Photo / CTDR
Alors que les plaidoiries commencent cette semaine, les associations de sinistrés d’AZF n’en peuvent plus. Ils déplorent la « guérilla » instaurée par les défenseurs du groupe Total. Ce procès en appel a débuté depuis 4 mois mais les avocats du pétrolier propriétaire d’AZF ne jouent pas le jeu. Et sapent le moral des sinistrés.
Jean-François Grelier, de l’association des sinistrés du 21 septembre, regrette la situation. « Le manège des avocats de Total est un aveu de culpabilité. Ils recherchent à tout prix l’incident pour aller en cassation. »
Depuis le début du procès en appel d’AZF, il y a 4 mois, la défense joue un drôle de jeu que dénoncent les sinistrés. « Absences répétées de la défense, refus de la discipline, scandale… Ils font ce qu’ils veulent. Tous les jours ils proposent des pièces différentes puis ils se contredisent quand les experts les contrecarrent » détaille Jean-François Grelier.
Dernier coup d’éclat en date ? « Mardi, un des avocats de la défense s’est insurgé car la culpabilité de Total avait été évoquée à tord. Et c’est tous les jours un petit cailloux de plus vers la cassation » s’inquiète Jean-François Grelier.
David contre Goliath
Les plaidoiries ont commencé hier après-midi. Les sinistrés espèrent que la défense va cesser son comportement de ces derniers temps. Seulement, les premiers mois ont déjà trop pesé sur le moral des troupes. « On est pas naïf. On sait qu’on est rien face à Total. Ils tirent les ficelles partout où ils peuvent. Mais, pour nous, la situation est dure à supporter » résume Jean-François Grelier.
Malgré le boycott de la défense, ils s’accrocheront jusqu’à la décision finale.
Pauline Amiel
