Nouvelle mobilisation pour « sauver l’école publique »

313

Ce vendredi, le collectif Sauvons l’école a manifesté contre la carte scolaire 2012. Photo / CTICe vendredi, à l’appel du collectif « Sauvons l’école », parents d’élèves, syndicats et associations ont manifesté contre la carte scolaire 2012 et la politique actuellement appliquée à l’enseignement public.


Le collectif « Sauvons l’école », constitué de parents d’élèves (FCPE), de syndicats de l’éducation et d’associations complémentaires, appelait ce vendredi à manifester devant la préfecture à l’occasion de la tenue du Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN). Les manifestants ont joué des saynètes figurant le ministre ou l’inspecteur de l’académie, et dansé un haka. Ils s’insurgent principalement contre la carte scolaire 2012 et la suppression de nombreux postes, dont ceux des Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté. « La situation des RASED est une préoccupation majeure » explique Jean Philippe Gadier, professeur des écoles et membre du SNUipp-FSU. « Elle est emblématique des problèmes de la politique actuelle de l’Enseignement public ». En 2008, les 265 postes RASED du département prenaient en charge 18 550 enfants en difficulté. A la rentrée 2012, « la suppression et le gel de 96 postes représentera la fin de la prise en charge de 6 720 élèves » explique le professeur. « Et un élève qui a des problèmes peut perturber l‘ensemble d‘une classe » précise-t-il. « Ça va devenir de plus en plus difficile pour les plus fragiles ».

 

Surcharge des classes

« On supprime des postes, tandis que les effectifs d’élèves augmentent et que les classes sont déjà surchargées » explique Jean-Philippe Gadier. Dans plusieurs classes, « le seuil de blocage est atteint voire dépassé et on ne procède pas à des ouvertures, on procède même à des fermetures ». De plus, on inclut dans les établissements ordinaires des élèves issus d‘établissements spécialisés comme les ITEP mais « en les accueillant dans ces circonstances, on crée les conditions de l’échec » analyse-t-il, avant d’énoncer sa conclusion : « en somme, on sacrifie des millions d’élèves au profit de catégories privilégiées ».

Laetitia Vieillescazes