A Toulouse les féministes demandent l’égalité salariale

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L’association Osez le féminisme 31 interpelle les toulousain(e)s sur les inégalités salariales. Photo / COF31L’association Osez le féminisme 31 interpelle les toulousain(e)s sur les inégalités salariales à l’approche des élections et lance un nouveau site internet dédié à la lutte contre le sexisme.


Depuis deux ans environ, OLF 31 dénonce les inégalités hommes-femmes et organise diverses actions locales. Cette année, les membres de l’association prennent part à la campagne nationale « 2012 : égalité maintenant ! ». Dans ce cadre, elles ont interpellé samedi dernier place du Capitole les passants sur la question de l’inégalité salariale. « L’écart moyen de salaire entre les femmes et les hommes s’élève à 27% » déclare Nataly Breda, porte-parole d’OLF 31. « Et, à fonction et compétences égales, on compte 10% de discrimination pure, c’est-à-dire tenant uniquement au sexe, sans considération discriminatoire relative à une possible grossesse par exemple ». La porte-parole ajoute que « 80% des travailleurs à bas salaire sont des femmes et que c’est encore toujours les femmes qui apportent le café en réunion ».

Les membres de l’association entendent bien interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur ces faits. Elles se préparent notamment à les rencontrer lors d’un prochain meeting à Toulouse. Elles regrettent par ailleurs que « certaines lois existent déjà et ne sont pas appliquées » et estiment qu‘« il faudrait davantage pénaliser les entreprises »

 

Sexisme local

OLF 31 dénonce également le sexisme présent à l‘échelle locale. Nataly Breda cite l’exemple récent de la mise en place au centre commercial Labège 2 d’une « garderie pour maris » durant les soldes. « Pendant que madame va faire les courses, son mari peut jouer à la console et se faire masser par des hôtesses ». Dans des cas aussi « ridicules », l’association décerne des « féminifails ». Un nouveau site internet vient d’ailleurs d’être lancé : . « On y trouve des articles de fond sur le sujet, des liens, ainsi que des articles d’actualité. On essaie de faire vivre le féminisme en région » conclut Nataly Breda.

Laetitia Vieillescazes