La Région réaffirme son soutien à l’association Grisélidis

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Isabelle Sweiger, présidente de l’association Grisélidis. Photo / CTILa Commission permanente de la Région a, le 3 juin dernier, renouvelé son soutien à l’action de l’association Grisélidis en attribuant une subvention de 10 000 euros à la poursuite de son programme de « lutte contre les discriminations dues au genre, à l’origine géographique et au mode de vie » qui a notamment pour objectif de prévenir les violences faites aux prostituées et de lutter contre leur exclusion par l’accès à la formation professionnelle.

 

Après les mises en cause distillées dans la presse par l’opposition régionale, François Simon, vice-président en charge des Solidarités, a rappelé que l’action de cette association «  a précisément pour objectif de ne laisser personne à la rue et de combattre les réseaux mafieux en rompant l’isolement de leurs victimes.

L’opposition régionale a choisi de stigmatiser ce programme, c’est sa responsabilité. Mais les arguments qu’elle a utilisé sont choquants, dans la mesure où ils reviennent à affirmer que son vote négatif est motivé par la nationalité des bénéficiaires. Comme s’il ne fallait aider les femmes enfermées dans la prostitution qu’à condition qu’elles puissent prouver leur nationalité française ! »

« Je rappelle par ailleurs à Madame la députée de Montauban », a poursuivi François Simon, « que l’Etat soutient largement ce programme, directement à travers le Fonds interministériel de prévention de la délinquance, ou par l’intermédiaire de structures qu’il soutient. Il est pour le moins curieux de s’opposer en région aux programmes que l’on soutient par ailleurs à l’Assemblée nationale ».

« Face à ces attaques irresponsables de l’opposition régionale, nous réaffirmons notre soutien à l’association Grisélidis parce que notre majorité porte l’idée et la conviction que ces femmes ne doivent pas être privées de leurs droits, dépouillées de leur dignité, persécutées à cause de leurs origines ou de la condition sociale qu’elles subissent », a conclu François Simon.