Toulouse : le bar à Nutella (Nut’bar) n’a pas l’autorisation de Ferrero

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Le Nut’bar, pâtisserie qui propose près de 80 gourmandises à base de Nutella, a ouvert ses portes jeudi 5 juin à Toulouse, près du quartier Esquirol. Un concept unique en France lancé sans l’accord de Ferrero qui y voit une « utilisation abusive » de la marque mais qui semble vouloir « ouvrir le dialogue avec le jeune entrepreneur ».

 

« Le Nut’bar est une idée qui découle de ma gourmandise. Depuis petit, je déjeune toujours avec du Nutella sur les brioches, j’adore cette pâte à tartiner », avoue Hicham Lahrach, dirigeant du Nut’bar. Une idée originale et nouvelle, car c’est la seule pâtisserie en France à proposer à ses clients des produits d’une boulangerie traditionnelle composés avec du Nutella. Mais c’est aussi un parcours peu commun pour ce jeune entrepreneur « autodidacte de la pâtisserie ». Depuis 2012, « j’ai réalisé des tests dans ma boulangerie Le Montaigut dans le quartier des Amidonniers de Toulouse, en proposant à mes clients les premiers produits avec du Nutella, et j’en ai eu de très bons retours ».  Ses produits au Nutella, « fabriqués artisanalement », viennent de ses laboratoires situés à Purpan. Le jeune dirigeant suit un principe de fabrication simple : « garder le produit de base en y rajoutant simplement du Nutella ».

 

La société Ferrero voit « un abus de l’utilisation de sa marque »

Pour Hicham Lahrach, le Nut’bar de Toulouse est « un magasin pilote » qui va permettre « un développement national », indépendamment de Ferrero, propriétaire de la marque Nutella, avec qui le dirigeant assure n’avoir « aucun accord financier ou écrit pour utiliser la marque ». Une information confirmée par Ferrero qui « n’a pas donné son accord pour utiliser sa marque et il semble y avoir une utilisation abusive de Nutella », a confié Christophe Borgin, directeur des relations extérieures de Ferrero à nos confrères de 20 Minutes et Metronews. Mais « derrière cette initiative, il y a une personne qui aime notre produit, nous devrions donc pouvoir collaborer en bonne intelligence ». Le groupe Ferrero a donc envoyé un courrier « pour ouvrir le dialogue avec le jeune entrepreneur ». Le propriétaire de Nutella va dans un premier temps vérifier que son produit est inchangé dans sa nature avant de donner son accord ou non au créateur du Nut’bar. Selon Christophe Borgin, « il est trop tôt pour faire un choix ». L’avenir du Nut’bar est donc encore incertain…

 

Article de Pierrick Merlet