Toulouse : Les intermittents manifestent contre la venue de Pierre Gattaz

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Les intermittents du spectacle étaient dans la rue ce jeudi pour manifester contre l’accord UNEDIC signé le 22 mars dernier. Ils réclament qu’il ne soit pas autorisé par le Ministre du travail. La Coordination des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées a également manifesté dans l’après-midi contre la venue du président du Medef.

 

La Coordination des intermittents du spectacle a manifesté ce jeudi pour protester contre l’accord « UNEDIC » conclu sans les consulter. Ce dernier, signé le 22 mars dernier entre les partenaires sociaux, pourrait changer les règles d’indemnisation pour certains chômeurs, ainsi que le régime des intermittents du spectacle. Corinne Guimbaud, membre et coordinatrice des intermittents de Midi-Pyrénées, estime que « cet accord a été signé dans un déni de démocratie ». « Les propositions de la Coordination nationale des intermittents et précaires n’ont pas été écoutées », déplore-t-elle.

En effet, les intermittents seraient durement touchés si ce texte venait à passer. Leur régime spécifique, que le patronat voulait supprimer en raison de son coût, est finalement maintenu mais durci. Cela se traduirait par un cumul entre salaire et allocations plafonné à 5475 euros bruts par mois, une attente plus longue pour toucher leurs indemnités, ainsi qu’une hausse des cotisations sur leurs salaires. « Cet accord n’est favorable qu’à ceux qui gagnent énormément d’argent », soupire Corinne Guimbaud. « Les entreprises n’ont aucune obligation de hausser les salaires en conséquence de la baisse des cotisations sociales ». Ces derniers réclament donc que « l’accord ne soit pas agréé par le Ministre du travail, François Rebsamen » et que « les négociations repartent à zéro ».

 

Un accueil chaleureux réservé à Pierre Gattaz

Le président du Medef, Pierre Gattaz, était en visite ce jeudi à Toulouse pour une conférence organisée par le Medef 31. Les intermittents du spectacle en ont profité pour venir l’accueillir chaleureusement. Devant la médiathèque José Cabanis encerclée de CRS, ils ont voulu nuire à la conférence de l’organisation patronale en cours au 6e étage en provoquant un vrai vacarme à coup de musique techno et de bruits de chaises tapant sur le sol. « Ils nous nuisent donc on fait pareil », annonce un manifestant. Avant l’arrivée de Pierre Gattaz, les intermittents se sont octroyés le plaisir de quelques bières et d’un barbecue, de quoi les aider à continuer leur combat.

 

Article de Charles Monnet