Photo : Toulouse Infos
Le CHU de Toulouse a requis l’expertise du CNES en matière d’intelligence artificielle pour déterminer la gravité de la pandémie de Covid-19 et prédire son évolution d’échographies des poumons.
Lors de la prise en charge d’un patient atteint par le COVID-19 en hôpital, le scanner thoracique est l’examen de référence permettant d’évaluer la gravité de la maladie. Or, cet examen aux rayons X nécessitant de déplacer des personnes fragiles et contagieuses de leur chambre, le CHU de Toulouse a eu l’idée d’utiliser des échographies.
Dans le cas du Covid-19, les échographies font ressortir des lignes très caractéristiques qualifiées par les médecins de lignes B “en fusée” ou de lignes verticales “en queues de comètes”. Pour analyser automatiquement les échographies, “le CHU de Toulouse a eu l’idée de faire appel à l’intelligence artificielle pour détecter automatiquement ces lignes B et a mis en place une cohorte de 200 patients COVID-19”.
#IA Pour faciliter les examens sur les patients atteints de #Covid19, le @CHUdeToulouse a sollicité nos experts en intelligence artificielle pour déterminer la gravité de la maladie et prédire son évolution. Explications sur ⚕️ https://t.co/xoi89fPj8U ⚕️ pic.twitter.com/LfYtqO3Ex8
— CNES (@CNES) June 7, 2020
Prédire l’évolution de la maladie
Depuis le 22 avril, le Centre national d’études spatiales (CNES) a reçu les données anonymes de 60 patients, “ainsi que les conclusions des médecins sur les images obtenues par scanner et échographie”.
“Aujourd’hui, nous avons un système capable de donner une valeur qualitative et quantitative de l’atteinte pulmonaire”, précise Eric Morand, coordinateur de l’équipe IA au CNES. Mais le centre national ne veut pas s’arrêter là : “Nos prochains objectifs sont de fiabiliser des modèles via des itérations avec le corps médical, de préparer l’installation de la solution sur les moyens de CHU de Toulouse et de déterminer s’il est possible, en plus de déterminer le niveau de gravité de la maladie, de prédire son évolution afin d’anticiper les formes sévères”, indique le scientifique.
Lisa Hervé