A Toulouse, le nouveau nom de l’UMP « Les Républicains » fait déjà polémique

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Pierre Esplugas, Laurence Arribagé

A la demande d’un groupe qui réunit à ce jour une quinzaine de personnes, connues et anonymes, et appelé « Nous sommes les Républicains », Christophe Léguevaques, avocat toulousain au barreau de Paris, engagera une demande judiciaire en nullité contre la marque « Les républicains » déposée par l’UMP.

 

« C’est une réaction citoyenne à un hold-up sémantique », explique Me Léguevaques. « Au plan juridique, la marque Les Républicains ne peut faire l’objet d’une appropriation de la part de quiconque », continue l’avocat, en soulignant que « pour déposer une marque, il faut avoir fait preuve d’un minimum de créativité ». Du côté de l’UMP local la riposte ne s’est pas faite attendre, Pierre Esplugas, porte-parole de l’UMP 31 à réagit dans la foulée car pour lui « la gauche n’a pas le monopole de la République ».

 

Dupont-Aignan et Dominique de Villepin

Plus loin Pierre Esplugas tient à préciser que « aux Etats Unis, un des deux partis principaux s’appelle les Républicains et qu’en France, par le passé, le parti auquel appartenait notamment Valéry Giscard d’Estaing s’appelait les Républicains Indépendants transformé à partir de 1977 en Parti Républicain ». Plus proche de nous, Pierre Espuglas évoque des partis plus récents qui n’ont pas eu de problèmes juridiques pour incorporer la notion de République dans leurs noms. « Le parti de Nicolas Dupont-Aignan s’appelle Debout la République et celui de Dominique de Vilepin se nomme  République Solidaire. Si Christophe Leguevaques croit qu’être Républicain, c’est nécessairement être de Gauche, il fait un lourd contre-sens. En réalité, il cherche une nouvelle fois par cette action à faire une opération de communication visant à faire parler de lui », termine le porte-parole de l’UMP 31.

Pierre Jean Gonzalez