Carte des zones défavorisées en Occitanie : les agriculteurs contre la nouvelle distribution

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Carte des zones défavorisées en Occitanie : les agriculteurs contre la nouvelle distribution Photo: Toulouse Infos
Carte des zones défavorisées en Occitanie : les agriculteurs contre la nouvelle distribution
Photo: Toulouse Infos

Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation Stéphane Travert, a réuni le 20 février dernier le comité de pilotage national de la réforme des zones défavorisées simples. Le Ministère de l’Agriculture a publié une nouvelle carte des zones défavorisées.

 

 

 

 

 

Cette nouvelle distribution n’enchante pas les agriculteurs de l’Occitanie, bien au contraire. 4 900 communes y entrent, 1 380 en sortent. En tout, 14 100 communes se trouvent sur cette nouvelle carte, contre 10 500 sur l’ancienne, qui date de 1976.

 

Dans les Hautes-Pyrénées, Christian Fourcade président de la Fdsea, s’interroge aussi sur cette redistribution. Le département a gagné plus de zones qu’avant la réforme. Les communes de l’Astarac et du Vic-Bilh qui comptent une centaine d’éleveurs, sont toutes les 2 exclues de la nouvelle carte sur des critères techniques. À la limite du Gers, les éleveurs ont multiplié leurs sources de revenus en développant l’élevage hors sol de volailles notamment. Ces revenus supplémentaires ont fait augmenter le rendement à l’hectare de leurs exploitations mais les ont sortis de la zone défavorisée.

 

Elle devra être encore complétée par l’application d’un critère de continuité territoriale. Le nombre d’agriculteurs bénéficiaires, qui touchent des aides supplémentaires, passe de 53 000 à 60 000. Ceux qui sortiront du dispositif du fait de la nouvelle carte continueront à percevoir 80% de l’aide en 2019 et 20% en 2020.

 

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont pris acte de cette nouvelle carte dans un communiqué. Pour les deux syndicats agricoles, « le travail est loin d’être achevé ». La carte du ministère exclut encore trop de zones et « les solutions pour les accompagner ne sont pas suffisantes ». Pour la Fdsea, l’exclusion de ces petits élevages du zonage est « une aberration économique et écologique ».

 

Des actions pourraient bien à nouveau se mettre en place dans les prochaines semaines.

 

 

 

Virginie Tsiao