Photo : Toulouse Infos
Les faits remontent à l’année 2006. Le CHU Toulouse Purpan s’est retrouvé à la barre de la cour d’appel de Toulouse, accusé d’homicide involontaire à la suite d’un accouchement compliqué. Une relaxe avait déjà été prononcée en 2015.
Onze ans après la mort de l’enfant, l’affaire est revenue hier sur le terrain judiciaire. Le 19 août 2015, le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé le CHU pour homicide involontaire d’un bébé. Suite à cette décision, les parents de l’enfant et le ministère public ont interjeté l’appel.
Pour rappel, la femme enceinte avait rendez-vous à l’hôpital Paule-de-Viguier du CHU de Toulouse-Purpan, pour déclencher son accouchement en 2006.
D’après des propos recueillis par nos confrères de La Dépêche du Midi, « À 16 h 30, un gel m’a été administré pour déclencher le travail. À 20 h 45 la sage-femme a fait préparer le bloc en vue de mon admission car je me plaignais de fortes douleurs. À 21 h 10, j’ai perdu les eaux. Paniquée, j’ai sonné l’alarme mais personne n’est venu. On était seul au monde. Mon mari s’est lancé à la recherche du personnel hospitalier. Il a trouvé une aide soignante qui a alerté la sage-femme qui n’est venue qu’à 21 h 35 », témoigne la mère.
Lors de l’accouchement, la mère a subi une césarienne en urgence car une procidence du cordon ombilical, une complication rarissime et imprévisible, avait été diagnostiquée. Privé trop longtemps d’oxygène, le nourrisson a pu être réanimé mais est né avec une encéphalopathie ischémique. L’enfant est décédé des suites de son handicap en juin 2007, un an après sa naissance.
Virginie Tsiao
