Des étudiants ingénieurs toulousains partent sur Mars

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Etudiants toulousains sur Mars lors de l’édition 2017 Photo : Équipage Supaéro MDRS

C’est bien la quatrième fois qu’une équipe de jeunes étudiants partent pendant trois semaines dans le désert de l’Utah pour simuler une vie sur la planète rouge. Cette mission est destinée à développer les connaissances scientifiques pour l’exploration humaine de la planète Mars. Cette simulation est possible depuis 2001 grâce au programme Mars Desert Research Station (MDRS) lancé par l’association Mars Society, une organisation internationale.

 

 

 

« À quelques jours du départ aujourd’hui c’est un peu la course avec les médias par exemple. Il y a aussi les valises à faire, s’assurer de ne rien oublier surtout. Je suis très contente de partir et j’ai hâté d’y être ! », se réjouit Victoria Da-Poian, étudiante à l’ ISAE-SUPAÉRO.

 

Du 17 février au 11 mars 2018, de jeunes étudiants de l’école ISAE-SUPAÉRO vivront une expérience unique. Pour préparer cette mission, les apprentis astronautes ont dû s’y prendre un an à l’avance.

 

Pendant trois semaines, les étudiants ingénieurs vont vivre dans une base à savoir un cylindre de 8 mètres de diamètre sur deux étages.

 

La base abrite un centre d’études sur les technologies spatiales, géré par Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif. À chaque sortie de la base, ils devront utiliser des scaphandres, similaires aux tenues des astronautes pendant leurs sorties véhiculaires. Pour le scaphandre, il s’agit d’un sac à dos d’une dizaine de kilos avec un système de ventilation relié à un casque pour ne pas avoir de buée pendant les sorties. Aucun centimètre de leur corps ne sera exposer à l’air pendant ce voyage.

 

Des rôles bien attribués : 

Durant l’expédition, les rôles seront bien répartis. Les rôles se répartissent entre ingénieur de bord, astronome, biologiste, médecin ou encore journaliste qui tiendra un blog pendant toute la simulation. Enfin, il y aura un capitaine et un sous-capitaine. Des étudiants déjà partis avec le programme Mars Desert Research Station (MDRS) l’année dernière, vont chapeauter la mission. L’objectif pour tous ces étudiants est de tester quelques protocoles qui seront utilisés pour la conquête de Mars.

 

Deux d’entre eux, Victoria Da-Poian et Louis Mangin, ont déjà eu la chance l’an dernier de participer à cette mission. Ils seront cette année au commandement. Pour Victoria Da-Poian, étudiante à l’ ISAE-SUPAÉRO, « l’an dernier, ce que je retiens de cette expérience, c’est tout le côté pratique, la douche, l’alimentation, l’isolation. C’est différent, il a fallu s’adapter. C’est surtout ce côté humain qui m’avait marqué. » À leurs côtés, cinq étudiants en deuxième année qui ambitionnent également des carrières dans l’astronomie.

 

Un an de préparation pour la mission :

Les sept étudiants de l’ISAE ont préparé leur séjour depuis plus d’un an avec des réunions hebdomadaires tous les lundis soir. « Ce type de mission coûte assez cher. L’an dernier, la mission nous avait coûté 14 000 euros. Cette année, nous avons la chance de recevoir la bourse de la Mars Society c’est-à-dire que la location est gratuite, soit 6 000 euros en moins à payer. Nous avons aussi des aides de notre école ISAE-SUPAÉRO, le bureau des élèves de l’ISAE par exemple », nous indique Victoria Da-Poian.

 

De futurs Thomas Pesquet à l’horizon ?

Ces étudiants ingénieurs sont-ils sur les traces de Thomas Pesquet ? « Devenir les futurs Thomas Pesquet est un objectif pour nous. On est tous passionné par l’astronomie sinon nous ne nous serions pas embarqués dans cette aventure. Thomas Pesquet vient de notre école donc il a vraiment donné un nouveau souffle à ce métier que ça soit pour notre école ou tout simplement tous les enfants, tous les Français. Il a crée cette nouvelle envie du métier d’astronaute. »

 

Les étudiants n’ont pas encore posé le pied aux États-Unis que la même expérience est déjà programmée pour l’année prochaine. « Nous sommes chanceux d’avoir de bons rapports avec la Mars Society, la propriétaire de la base et on a déjà sélectionné l’équipage qui partira l’an prochain», nous confie Victoria Da-Poian.

 

 

 

 

 

Virginie Tsiao