Le collectif « Cantine pour tous » dit non à la fin de la gratuité des cantines municipales

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photo: CTI

Suite à l’annonce faite par le maire UMP Jean-Luc Moudenc jeudi dernier sur la fin de la gratuité de la cantine pour les enfants de familles aux revenus modestes voire démunies, le collectif « Cantine pour tous » s’est constitué dans la foulée pour dénoncer cette décision. Une soixantaine de personnes, syndicats, associations, parents d’élèves et travailleurs sociaux, a répondu à l’appel du collectif à se rassembler devant le Capitole. La gratuité des repas de cantine remise en cause concernerait 7000 enfants.

 

Vers treize heures trente, une délégation de quatre personnes, deux parents d’élèves, un membre du groupement pour la défense du travail social ainsi qu’un membre du collectif d’entraide et d’innovation sociale C10, a été reçue pendant près d’une heure  par  Marion Lalane de Laubadère, adjointe à la coordination des affaires scolaires. Car le collectif « Cantine pour tous » redoute que cette révision « engendre  la stigmatisation des enfants qui n’auront pas accès à la cantine. Pour faire des économies très réduites, les conséquences pour les familles confrontées à la rue et celles sans ressources seront lourdes »,  déclare Thomas Couderette, du collectif C10.

 

 

Une entrevue plutôt satisfaisante avec l’adjointe aux affaires scolaires.

Le repas à 1, 10 €, une somme « symbolique » selon la mairie. Jusqu’ici la cantine est gratuite pour les enfants dont le foyer  gagne moins de mille euros. Au-dessus des mille euros, il y a onze paliers dans la grille tarifaire. « Hors au-dessous des mille euros, le tarif par repas serait d’1, 10 €, que la famille gagne 950 € ou qu’elle soit sans revenus, l’adjointe a reconnu ses torts, sur la méthode et sur le fond et s’est montrée prête à rediscuter du montant symbolique et à mener un travail avec les acteurs sociaux, pour définir un nouveau seuil et éventuellement mettre en place une dérogation systématique pour ne pas dire la gratuité pour ceux qui seraient sous ce palier », explique Thomas . L’élue et les acteurs sociaux se reverront dans quelques temps et à plusieurs reprises avec « La volonté d’anticiper, de travailler en amont en commun avant que cela ne tombe en délibération à la mairie » conclut Thomas Couderette

Anna An Duigou