Sciences Po Toulouse : « On proteste contre le désengagement financier de l’Etat »

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Ce jeudi, les étudiants de l’Institut d’études politiques (IEP) se rassembleront devant le Rectorat pour protester contre les coupes budgétaires et l’augmentation des frais de scolarité. Déjà en décembre, le conseil d’administration de Sciences Po Toulouse avait refusé de voter le budget 2013. Dans cette période de rigueur, la colère monte chez les étudiants, les professeurs et la direction.

 

« Les frais de scolarité doivent passer de 725 à 800€ dès septembre », précise Yseline Fourtic, étudiante en 2ème année à l’IEP et responsable de l’UNEF, premier syndicat étudiant. « On paye déjà beaucoup plus cher qu’à la fac, ajoute-t-elle. Comment peut-on démocratiser l’IEP si on augmente les frais ? ». C’est la raison pour laquelle l’UNEF appelle les étudiants et les  enseignants à la mobilisation.

En février, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche annonce une baisse de 5% de la dotation globale de financement (DGF). Ce qui entraîne une coupe budgétaire de 90 000 euros pour l’IEP de Toulouse. « La direction s’est alors retrouvée face à deux choix : licencier 2 postes et demi ou augmenter les frais d’inscription, explique Yseline Fourtic. Or, nous sommes déjà en sous effectif au niveau administratif ».

A l’annonce de la solution choisie par la direction, la réaction des étudiants est immédiate. « Jeudi dernier, lors d’une assemblée générale, nous avons décidé d’écrire une lettre ouverte et de se rassembler jeudi prochain devant le rectorat ».  Cependant, la responsable de l’UNEF tient à bien préciser qu’ils ne protesteront pas « contre la direction, qui nous soutient, mais contre le désengagement financier de l’Etat. Nous appelons également la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) à prendre ses responsabilités. Elle est censée promouvoir les sciences politiques sur tout le territoire mais ne donne rien à Toulouse…  ».

Jeudi 4 avril, une seconde action est d’ores et déjà prévue : la « matinée IEP mort ». Aucun cours ne sera assuré ce matin là. Tous les étudiants et personnels enseignants en profiteront pour discuter des suites de la mobilisation.

 

Article de Joséphine Durand