Elections de branches : la CGT « au-devant des salariés isolés »

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Du 28 novembre au 12 décembre prochain des élections de branches professionnelles auront lieu pour les salariés des très petites entreprises. Véritable première dans l’histoire sociale de notre pays, un Bus CGT a été mis en place afin de faire valoir les droits des salariés concernés par ces élections d’un nouveau genre.


4,7 millions de salariés de l’artisanat, du commerce, des professions libérales, de l’économie sociale, de l’industrie et des services sont concernés par ces élections. La fédération « CGT commerce, services et distribution » est au cœur de cette campagne. Dans le cadre de cette élection relative à la représentativité des organisations syndicales qui se déroulera du 28 novembre au 12 décembre 2012, la CGT organise la tournée en France d’un « Bus CGT info-droits ». Faisant étape dans 25 grandes villes françaises, ce Bus a pour but d’expliquer le déroulement du scrutin aux salariés afin que ces derniers y participent massivement. Cependant cette opération se dote d’une autre mission, celle de faire connaître leurs droits à des salariés souvent précaires et isolés. Dans chaque ville, comme le 29 Mai à Toulouse, des militants CGT vont à la rencontre des salariés concernés pour les informer et les accompagner dans leurs démarches. « L’idée est d’aller au-devant des salariés isolés, qui n’ont pas accès à l’information syndicale pour les informer d’un point de vue législatif » explique Laurence Hirsch, communicante de l’évènement.

 

Une législation relativement récente

La loi du 20 Août 2008 donne beaucoup plus de légitimité aux accords de branche ainsi qu’aux conventions collectives qui impactent directement sur le quotidien de millions de salariés. Pour les salariés de petites entreprises, ceux qui travaillent dans l’artisanat ou bien encore ceux qui évoluent dans les métiers d’aide à la personne pour des particuliers, ce scrutin représente un premier pas très important dans la conquête de nouveaux droits.

En effet, c’est une première pour eux qui par manque d’effectif dans leur structure n’ont pas accès à la syndicalisation. Ces élections d’un nouveau genre vont permettre à ces travailleurs d’en finir, s’ils le veulent, avec l’isolement qu’ils peuvent connaître au travail ainsi qu’avec les interrogations auxquelles ils doivent faire face lors de litiges avec l’employeur. Tous les salariés sont aujourd’hui sur un même pied d’égalité face au syndicalisme.

 

Anaïs Alric