Les hôtesses et stewards de la compagnie Ryanair sont en grève ce mercredi et jeudi. Les grévistes exigent le respect du Code du travail. Cinq syndicats ont demandé aux personnels de cabine de cesser le travail pendant deux jours, obligeant Ryanair à contacter 100 000 passagers pour leur proposer un changement de vol ou un remboursement complet. Des centaines de vols sont annulées en Europe.
La région Occitanie est également touchée par cette grève. La compagnie irlandaise low cost a en effet annulé plusieurs vols au départ de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Sur les dix vols au départ de la Ville rose, ce mercredi 25 juillet, quatre sont annulés : à 8h15 et 20h50 à destination de Madrid, 8h55 de Naples et 13h20 de Charleroi-Bruxelles. Jeudi 26 juillet, sur les six vols programmés, les deux à destination de Charleroi-Bruxelles à 13h20 et de Madrid à 20h50 sont supprimés.
Pour le directeur marketing de Ryanair, Kenny Jacobs, ces grèves « n’ont aucune justification ». Il a tenu à s’exprimer dans un communiqué de presse. « Ryanair présente ses sincères excuses à nos clients pour ces perturbations que nous avons fait tout notre possible pour éviter. Étant donné que le personnel de cabine de Ryanair bénéficie d’un salaire élevé, jusqu’à 40 000 euros par personne, des commissions de vente, des allocations uniformes et des indemnités de maladie, ces grèves sont totalement injustifiées et ne feront que perturber les vacances familiales en Belgique, au Portugal et en Espagne ».
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Ryanair est pointé du doigt pour ces contrats de travail. En 2014, la justice française l’avait condamné pour travail dissimulé à payer 200 000 d’euros d’amendes mais surtout à verser 8,1 millions d’euros de dommages et intérêts dont 4,5 millions d’euros à l’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales (Urssaf) et 3 millions d’euros à la caisse de retraite du personnel navigant professionnel aéronautique.
Virginie Tsiao
