Les cuisines partagés de Cap’ Éco, un nouveau concept de « coworking culinaire »

1647
Les cuisines partagés de Cap' Éco, un concept de « coworking culinaire »
Les cuisines partagés de Cap’ Éco, un concept de « coworking culinaire »

Le concept existe depuis 5 ans mais il reste méconnu de la plupart. Les cuisines à partager font leur apparition dans l’Hexagone et débarqueront bientôt à quelques minutes de Toulouse. En effet, le projet de « coworking culinaire » de Cap’ Éco devrait s’installer à Tournefeuille d’ici le mois de septembre.

 

 

Des cuisines professionnelles de 300 m² et ouvertes 7 jours sur 7… Certains en rêvent, d’autres mettent tout en oeuvre pour concrétiser ce concept. C’est d’ailleurs le cas de 3 amies : Clementine, Valerie et Chaya. Regroupées en coopérative, les trois femmes, qui cherchaient des laboratoires aux normes pour mener à bien leurs ambitions culinaires, ont eu l’idée de réaliser des cuisines communes. Le but était d’avoir un outil de travail collaboratif accessible aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers » disent-elles.

 

Des amateurs aux traiteurs en passant par les food-trucks, les cuisines de Cap’ Éco ouvriront leurs portes à tout type de public, soucieux de cuisiner de bons plats dans le respect des règles collectives. Tout le matériel nécessaire sera mis à la disposition des utilisateurs, qui n’auront plus qu’à amener leurs produits alimentaires et se mettre aux fourneaux. Ces derniers devront simplement à se munir d’un abonnement à la carte ou mensuel. La création de cet espace est un projet d’autant plus sérieux que ces cuisines répondent à un besoin exprimé sur le territoire. « En partenariat avec Toulouse Métropole, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait très peu d’endroits disponibles où cuisiner, avec du matériel commun» explique Clémentine Renaud, diplômée de l’école hôtelière de Toulouse et coordinatrice du projet. Ainsi les cuisines de Cap’ Éco s’imposeront comme le tout premier tiers lieu culinaire de la région Occitanie.

 

Ce projet de coworking culinaire se heurte malgré tout à un problème de taille. L’aménagement d’un tel espace engendre des coûts particulièrement élevés. « La restauration est l’un des milieux les plus réglementés. La création d’une cuisine représente un investissement important en matière de mise aux normes et d’équipement. » C’est d’ailleurs pour cette raison même que la coopérative insiste sur la nécessité de la création de cette cuisine mutualisée. « Le projet Cap’ Éco permettrait le partage de locaux mais également d’équipements professionnels. Cela permettrait donc aux entrepreneurs d’éviter d’avoir recours à des crédits et de focaliser leur budget sur le développement de leurs activités. » Un bon moyen, donc, pour les entrepreneurs de démarrer leur affaire plus sereinement, aussi bien au niveau financier qu’en matière de gestion.

 

Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’économie sociale et solidaire, liée aux valeurs que portent des 3 initiatrices du projet. L’un principaux buts visés par les 3 entrepreneuses est de créer de l’emploi dans la restauration. En effet, les initiatrices espèrent voir des centaines d’entrepreneurs et d’entrepreneuses réaliser leur rêve d’entreprise.

 

Un collectif pour « Bien manger »

Créée en 2012, Cap’ Éco est à l’origine une association qui proposait à se ses membres de réaliser des groupements d’achats et ainsi commander des produits alimentaires de qualité, à moindres frais. Les adhérents pouvaient alors bénéficier de produits provenant de sources auquel ils n’avaient pas accès habituellement,tels que les grossîtes. Privilégiant les circuits courts, les produits achetés étaient principalement issus d’une agriculture locale et œuvraient dans la revalorisation les fruits et légumes bio déclassés.

 

Entre animations et ateliers, le collectif intervenait parallèlement dans le secteur du Grand Mirail, auprès d’associations et de centres de loisirs afin de sensibiliser le grand public au « Bien manger ». Par la suite, l’association a été régulièrement appelée dans le but de réaliser des buffets et des plateaux-repas de qualité. Finalement, Cap’ Éco a quitté le statut d’association pour devenir une coopérative depuis le 16 avril dernier et se lance désormais dans l’ouverture de cuisines mutualisées. L’ouverture des cuisines de Cap’ Éco est prévue pour le mois de septembre, dans le secteur de Tournefeuille, près de Toulouse. D’ici là, Valérie, Clémentine et Chaya espèrent réunir les fonds nécessaires à la réalisation de leur projet, à savoir 50.000 €.

 

Cap’Eco a lancé depuis le 1er mai une campagne de Titres Participatifs pour boucler son budget pour équiper les cuisines.

 

 

Les Cuisines de CAP’ECO : 

contact@lescuisinesdecapeco.net

https://www.facebook.com/Les-Cuisines-de-Capeco-1710683629198620/

Kenza Gros Desormeaux