La tempête a fait des dégâts dans la cathédrale Saint-Étienne

1133
Cathédrale Saint-Étienne cdr

La tempête de vent du 13 février dernier a entraîné la chute d’une plaque d’enduit dans la 2e travée de la nef raymondine de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Dès la prise de connaissance de cette chute, l’État, propriétaire de l’édifice, a fermé la nef au public et fait procéder au sondage général des enduits et à la purge des plaques non adhérentes.

 

 

Étude de diagnostic de la nef

L’intérieur de la nef raymondine n’a pas connu de travaux majeurs depuis deux siècles, à l’exception du renouvellement de son mobilier et de ses vitraux. Consciente de la nécessité d’entreprendre une vaste campagne de restauration du plus ancien vaisseau gothique du Midi, la Conservation régionale des monuments historiques de la Drac a programmé en 2017 la réalisation d’une étude de diagnostic complète de la nef. Confiée à Jean-Louis Rebière, architecte en chef des monuments historiques, elle aura pour objet de déterminer – en se basant sur une étude précise de son historique, de son architecture et de ses décors – l’état sanitaire de l’édifice et de définir les priorités d’intervention de la campagne générale de restauration.

 

Sécurisation

Dans l’attente de cette restauration, qui commencera en 2018, et afin de prévenir d’autres chutes, une campagne de sécurisation a été confiée à l’entreprise Rodrigues Bizeul qui est intervenue à la nacelle dans la nef fermée au public. Cette opération a permis de déposer les parties menaçantes de l’enduit, en s’attachant, dans la mesure du possible, à les conserver, de faire des observations sur les gabarits des briques médiévales, de constater la présence
d’un décor sous-jacent de faux-joints et d’alerter sur l’état sanitaire de la chaire du XIXe siècle, qui a dû être étayée.

 

Réouverture de la nef
Fermée, le 13 février, suite à la chute d’une plaque d’enduit, la nef raymondine sera de nouveau ouverte au public le samedi 11 mars.

 

La nef raymondine

Monument fondateur de l’architecture gothique méridional, la nef dite « raymondine » de la cathédrale Saint-Étienne est construite, à l’initiative de l’évêque cistercien Foulques, dans le premier quart du XIIIe siècle. Fondée sur la cathédrale antérieure de style roman, dont elle conserve une partie des maçonneries et une série exceptionnelle de chapiteaux sculptés, elle se caractérise par l’ampleur de son vaisseau unique, couvert de trois énormes croisées d’ogives. La construction d’un grand chœur gothique rayonnant, auquel aurait dû faire suite une triple nef de même style, est lancée à la fin du XIIIe siècle. Inachevé, il sera finalement raccordé au XVIIe
siècle à la vieille nef par une sorte de vaisseau formant transept.

 

Montant des travaux de restauration

Le montant des travaux de restauration effectués depuis deux ans à la cathédrale Saint- Étienne de Toulouse s’élève à 1 270 000 euros, entièrement financés par l’État, auxquels ils faut ajouter 112 500 euros d’étude.

 

 

 

La rédaction