Es lo temps dels reis, portarèm un « bilhet occitan » cada setmana ; lo primièr es çaquelà un « contrapunt », una faiçon de presentar çò que serà al fial de las setmanas lo vòstre TOLOSA OCCITANA. Aprendrètz beucòp sobre l’occitan, en francés o en occitan ; mas vòli pas èstre sol de trabalhar …
La tribune occitane ne sera pas une façon de montrer l’occitan, comme un élément de plus de la culture de Tolosa (le français étant la clé délivrant l’esprit de la cage éducative), mais l’occitan est la base de la culture pour Tolosa, sans langue occitane, la culture toulousaine est un OGM de la vie humaine, une vie du pays toulousain ; sans occitan, il n’y a pas de Tolosa.
Les tribunes ne seront pas non plus une parabole, ni une anecdote.
Platon, dans son dialogue Teetet, illustre de quelle manière les philosophes non plus ne pourront trouver une vie à penser le monde, la chronique sera pour vivre, au jour le jour, dans Tolosa :
« Se dís que una certana tràcia, una persona sapienta e amusenta, s’en va rire de la Tales de Milet qu’aqueste, tot gaitar amont per seguir la marcha dels autres, es tombada dins lo potz. La gojata disiá que, ambe la seuna passion per saber de qué se debanava al cèl, ignorava çò que debanava al pè. »
Jésus et ses disciples ont été les vrais spécialistes pour expliquer ses idées avec des paraboles ; de nulle manière je ne veux être le disciple des anciens toulousains, ceux qui firent la dignité de l’occitan, il ne manque pas malgré les ignorances entretenues, ou les enterrements de première classe que fait la mémoire hitorique toulousaine, même pour les académies toulousaines. Mais Jésus et ses disciples savaient que le public étaient ceux des paysans juifs sans nul doute avec aucune culture savante, e qu’ils ne pouvaient non plus parler avec les mots abstraits, en concepts ; tous mes lecteurs, toutes mes lectrices, seront les/as paysan/nes pour la grande’ langue occitane, langue du paratge et du savoir toulousain, de la science, de la recherche pour employer les mots modernes. Pour cela, les disciples chrétiens furent de ceux qui employèrent des paraboles, fameuses chaque dimanche dans de multiples églises, cathédrales, synagogues ou mosquées d’Occitanie, e de la planète.
Mais maintenant, se pose le problème de savoir : qu’es-ce une parabole, vue que la culture (même ici en Occitanie) se résume à ce que la télévision parisienne porte, peu de chose donc. Et alors arrive la difficulté supplémentaire pour entendre la culture liée à la langue occitane, langue basique pour la vie laïque européenne. Alors, et comme l’Évangile est par chance de l’existence de militants de Gascogne, traduite directement du grec par militants protestants et catholiques gascons, on peut voir un exemple de parabole, selon Luc, 8, 5-15 :
«Coma que s’es plegat una granda multitud de gens, Jèsus a prononciat una parabòla : ‘Lo semiador es sortit a semiar la grana. E, en semiar, una grana es caduda sul mièg del camin ; e es estada petonejada e se l’an minjada los aucèls del cèl. Un autra es caduda sobre una pèira e, ja nascuda, s’es assecada per fauta d’escasença. Una autra es caduda al mièg de la maissanta èrba, e las maissantas èrbas que son creissudas ambe èla, la van amagar al solelh. E una autra es caduda en bona tèrra e, alutzida, a donat a unes fruits a centenars.'[…]»
On ne peut que penser que labourer est indispensable, mais aussi que ces tribunes ne seront pas des anecdotes, elles seront pas seulement une semence pour développer la dignité de la langue occitane dans la vile mondine. Alors viendra votre rôle de citoyen, éclairé que vous êtes, de faire els enseignement public, simplement pour aider, guère plus.
Ni anecdote, ni parabole, parce que les gents de Tolosa seront ceux qui sauront comment développer, appliquer, e surtout pratiquer la politique linguistique occitane, dans la vie moderne de chaque jour, a TOLOSA, capitale européenne et ville de la langue des Trobadors, mais aussi de La Canso.
La tribune sera publiée chaque semaine, en langue mondine, ou en langue d’État.
Jacme Delmas