Quand Christine de Veyrac joue les seconds rôles dans un remake de « La Fontaine »

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Perrette, sur sa tête ayant un Pot au lait, Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville…

 

« Notre Laitière ainsi troussée, Comptait déjà dans sa pensée, Tout le prix de son lait…élever des poulets…en employer l’argent, Acheter un cent d’œufs, faisant triple couvée…assez pour avoir un cochon…J’aurai le revendant de l’argent bel et bon…Et qui m’empêchera de mettre en notre étable…une vache et son veau…sauter au milieu du troupeau ».

Perrette là-dessus saute aussi, transportée. Le lait tombe : adieu veau, vache, cochon, couvée.

Jean de la Fontaine semble avoir décrit par avance, sans le savoir, au travers de ces quelques bribes de son fameux poême, le destin  toulousain tragique d’une Christine de Veyrac qui comme Perrette, avait à l’origine, non seulement de bonnes idées, mais tout pour réussir.

Car Christine de Veyrac avait effectivement, on l’oublie trop souvent aujourd’hui, tout pour réussir.

Souvenez-vous:

Elue Députée européen, ainsi que Présidente de l’UMP31, Christine a eu sur le plan local, tous les atouts, pour ne pas dire : tous les pouvoirs en main.

Au lendemain de son élection à la tête de l’UMP31, et tandis que je lui posais pour un de mes articles, la question de savoir si elle se présenterait aux élections municipales de 2014, j’eus pour toute réponse, ce rire cristallin qui résonne aujourd’hui encore dans mon esprit.

Aussi, je dois dire qu’écouter une Christine de Veyrac aujourd’hui, m’a ému. Car on ne ressort pas indemne d’une longue amitié avec un être d’exception , même lorsque des distances, par la force du destin, ont pu depuis, s’installer entre nous.

Alors bien sûr, je ne pouvais rester insensible à l’interview accordée sur Toulouse Infos à Christine de Veyrac, par mon ami Guillaume Truilhé.

La voix de celle que je décidai de soutenir jadis, n’a pas changé, et insuffle toujours ce souffle d’intelligence, que souligne un regard toujours plein de sincérité. Je persiste, en dépit des évènements, à le penser.

Mais alors que s’est-il passé? D’où est venue la fêlure?

Que Perrette ait cassé son pot au lait en sautant de joie, peut se comprendre, ce n’est après tout qu’une fable de La Fontaine.

Mais que Christine de Veyrac Député d’une part, et Présidente d’un parti aussi puissant que l’UMP d’autre part, n’ait pas su mener ses affaires à bien jusqu’au bout, est une toute autre histoire.

Trop sure de son charme? Sans doute.

Trop fermée aux autres? Surement.

Se contredisant souvent d’une phrase-l’autre? Assurément!

Sur ce dernier point, j’ai relevé dans cette remarquable interview de mon ami Guillaume, cette phrase de Christine de Veyrac, qui est à encadrer : « Vous ne m’avez jamais entendue taper sur des personnes »…(avant d’ajouter)… « on a jamais vu un maire d’une grande ville, battu, regagner une grande ville ». (Si cela ne s’appelle pas taper sur Moudenc, alors je veux bien qu’on m’arrache ici ou là…un poil ou deux).

Aïe ! Ouille!

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : http://jeff123.typepad.fr/royalmensonge/.