Moudenc est-il prisonnier des communicants de l’UMP 31 ?

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« Est-il concevable qu’un seul grand média à Toulouse soit sans concurrence aucune », avait déclaré Dominique Baudis devant des milliers de toulousains, lors de son 1er discours de campagne pour les européennes, faisant alors allusion à la Dépêche du Midi. Avant d’ajouter : « songez qu’à quelques mois seulement des européennes, nombre de lecteurs  de la Dépêche du Midi ne savent toujours pas que je suis candidat! ». (Ce qui était la stricte vérité).

 

Et oui, c’est ainsi qu’agissent les médias de gauche…et les sondages qu’ils colportent. Lesquels sont le plus souvent en faveur de ceux qui appartiennent à leur propre famille politique. (Comment en serait-il autrement). A l’époque de ce discours très musclé de Dominique Baudis, j’avais espéré que les choses changeraient, et qu’un nouveau média nettement moins partial que la Dépêche, un journal centre-droit, verrait enfin le jour après notre victoire aux européennes. Hélas…trois fois hélas, aucun autre grand média ne vit jamais le jour…avant, comme après Baudis.

Peu de temps après son discours, Dominique Baudis m’avait appelé un jour sur mon portable (comment l’avait-il eu?) en ce tout début de campagne pour les européennes. Je me trouvais seul sur un parking de supermarché lors de cet appel mémorable. Tandis que je n’étais à cette époque qu’un simple chroniqueur du site Royalmensonge, l’ancien maire Dominique Baudis me dit tout de go : « Gold, j’ai décidé de vous nommer responsable de ma campagne pour les européennes sur le net ».

Un vrai coup de massue pour moi, tant je m’y attendais peu. Mais ce qui fut acté par Dominique Baudis fut aussitôt fait, avec le résultat que l’on sait : après une campagne ô combien offensive sur le net, « 4 sièges  furent gagnés ensemble aux européennes, dont celui de Christine de Veyrac…que j’avais un peu imposé à Dominique Baudis contre son gré (lequel lui préférait à l’époque une colistière bordelaise…choix que je n’approuvais pas).

Mais après tout, Christine m’avait demandé le même service bien avant Dominique Baudis, lors de sa 1ère candidature à la présidence de l’UMP31 que nous remportâmes haut la main, et pour son élection aux européennes que je viens de citer, que nous remportâmes également. Après mures réflexions, force est pour moi de constater qu’en dehors de Dominique Baudis et de Christine de Veyrac, qui utilisèrent en leur temps le net avec intelligence, il semble bien qu’en matière de communication, l’équipe de Jean-Luc Moudenc  ait toujours manqué  d’envergure et d’audace sur ce point.

A ce jour, je ne compte plus personnellement les multiples propositions de campagne sur le net que j’ai pu soumettre à l’appréciation  de Jean-Luc Moudenc, soit directement, soit indirectement, notamment par l’intermédiaire de Bertrand Serp, ou de Guillaume Brouquières, alors responsable départemental des jeunes populaires. Résultat de mes tractations avec ces deux-là : « Walou, que d’chi, que dalle…et j’en passe ». C’est que la communication à l’UMP31, est solidement cadenassée…tellement, que pour un peu, on en viendrait à penser que lesdits « communicants » de Jean-Luc Moudenc préféreraient presque voir leur champion perdre une élection, plutôt que de devoir faire appel à quelqu’un qui ne ferait pas partie de leur sérail.

Je disais récemment à Jean-Michel Lattes, actuel porte parole de Toulouse Avenir, pour lequel j’ai un profond respect et qui attire l’admiration de nombre d’entre nous non sans raisons, ceci : « je pense Jean-Michel, qu’à l’UMP31, le talent parfois, fait peur ». Evidemment, j’entends déjà comme vous, les commentaires de certains des proches de Moudenc que je viens de citer: « Ah, Gold et son Ego »…il y avait longtemps. Pirouette… cacahuète… vous avez peut-être raison, ou bien tort, on s’en fout et contre-fout! Car au bout du compte, mes amis, qu’importe l’Ego d’un Gold31, ou celui non moins surdimensionné des communicants patentés de Jean-Luc Moudenc, pourvu qu’ensemble, et malgré nos disparités, nous parvenions à donner à notre champion, la victoire qu’il mérite.

« Les présidentielles se sont gagnées sur le net », avait déclaré Nicolas sarkozy au lendemain de sa victoire en 2007. A Jean-Luc, je voudrais dire ceci : on ne peut faire gagner un candidat contre sa propre volonté, et encore moins, contre celle de ses collaborateurs et communicants officiels. Vient un moment (et le temps est venu je crois)…où un chef de file doit savoir trancher seul, en son âme et conscience, et se donner les moyens ou non, d’asseoir sa future victoire. (A moins qu’un siège dans l’opposition municipale, pour six années de plus, ne s’avère finalement, pas si désagréable que ça).

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : http://jeff123.typepad.fr/royalmensonge/.