Municipales 2014 : Jean-Luc Moudenc et Gold 31… entre quatre yeux

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Ce rendez-vous tant attendu que nous nous étions promis Jean-Luc Moudenc et moi-même, depuis l’été dernier, eût finalement lieu la semaine dernière, comme à l’accoutumée  dans un bar du centre ville.

 

J’avais pris la précaution avant notre rencontre, d’aiguiser mes pupilles (précaution d’ordinaire tout-à-fait inutile chez moi) afin de tenter « de percer l’âme » de notre candidat-député UMP pour les municipales, au plus profond de son regard…(tant il est vrai que le regard d’un homme vous révèle souvent son âme).

Tous les politiques sont des menteurs, nous le savons bien. Et je crois que si tel n’était pas le cas, aucun d’entre eux ne réussirait quoi que ce soit. Et pourtant!

Le regard, chez Jean-Luc Moudenc n’est pas fuyant. Bien au contraire, il vous fixe sans détourner le sien du vôtre, et vous parle d’une voix qui par ailleurs ne trahit ni la crainte, ni l’indifférence à votre encontre. Tout juste brille-t-il d’une lueur de fatigue à peine perceptible, due à une campagne qui demande généralement beaucoup à vos forces physiques et intellectuelles.

Le financement de la campagne? Justement, parlons-en, me répondit JL Moudenc : « les dons en temps de crise, se raréfient…de plus, ceux-ci ont été en priorité affectés, et il le fallait, au remboursement de la campagne de Nicolas Sarkozy, à hauteur de 11 millions d’euros ». Sauver le parti avant de penser au financement de sa propre campagne pour les municipales, voilà qui ne manque ni de noblesse, ni de sens.

Ensuite, me dira-t-il, nos échecs électoraux successifs, ont fait que les 5% des reversions  d’émoluments, que chaque député ou élu versait mensuellement à l’UMP, ont eux aussi diminué.

Dès lors, la contribution pécuniaire demandée aux candidats UMP pour figurer sur une liste, et tellement décriée, à commencer par moi, m’apparaît soudain évidente, autant qu’inévitable, effectivement.

L’homme se montre tout aussi lucide sur Christine de Veyrac, dont il peut admettre que celle-ci puisse aller « jusqu’au bout » comme elle l’a elle-même déclaré.

Je pense pour ma part que Christine de Veyrac ira effectivement jusqu’au bout, et qu’elle récoltera contrairement aux sondages annoncés entre 7 et 8% des voix, plutôt que 3%, car Christine mène une bonne campagne de son côté aussi.

Mais quelles que soient les consignes officielles ou officieuses de CDV au second tour, nous savons bien que 97% de ses voix se porteront sur Jean-Luc Moudenc. Comment en serait-il autrement?

« Il y a des moments, où deux regards qui se rencontrent se touchent ». Ce fut le cas, la semaine dernière, entre Jean-Luc Moudenc et moi. Cet homme au fond, mérite peut-être de gagner. A méditer.

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : http://jeff123.typepad.fr/royalmensonge/.