Municipales 2014 : A l’UMP c’est « Sex and money…in toulouse city »

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C’est une histoire que certains d’entre vous connaissent probablement : au IXe siècle, une femme travestie en homme, du nom de Jeanne, réussit à se faire élire Pape à la barbe (si je puis dire) de tous les cardinaux. Suite à cette tromperie, l’Église décida de ne plus se laisser berner à nouveau. Il fut convenu que tout nouveau postulant devrait s’asseoir cul-nu sur une chaise percée tandis que le plus jeune des diacres vérifierait « en mains propres » la sexualité des candidats.

 

Est-ce par crainte de devoir payer une amende (au vu des finances actuelles de l’UMP) si la parité hommes-femmes n’était pas respectée sur la liste de Moudenc pour les municipales de 2014, toujours est-il que ce dernier me fit subir cette moyenâgeuse et outrageante inspection, jambes écartées, alors même que j’avais simplement « évoqué » l’éventualité de me positionner sur sa liste.

Craignant que ma masculinité n’écartât toute chance pour moi d’être retenu en tant que candidat potentiel sur ladite liste dudit Moudenc, j’avais pris soin avant ma visite médicale au siège de l’UMP31, de me travestir (sans en piper mot à quiconque) en BB version 2013, de chez Michou.

Mais la sentence post-tactile du plus jeune des UMPiste31 majeur, fouillant avec envie sous ma jupe, à travers « le fauteuil percé » du siège de l’UMP31 (notez que je n’ai pas dit « panier percé! »)…fut pour moi sans appel : « Gold31 habet duos testiculos et bene pendentes » (Gold31 a deux testicules, et ils pendent bien !).

Satané diacre! Qui rendît son verdict avec un sourire fendu jusqu’aux lèvres. Il ne me restait plus qu’à regagner le trottoir, la queue entre les jambes, tant bien que mâle, jusqu’à  la sortie du siège de l’UMP31.

Tandis que, gagné(e) par l’émotion, je chancelai sur mes pauvres talons aiguilles, tout aveuglé(e) de rimmel bon marché, Jean-Luc me rattrapa fermement par le bras. Les yeux baissés, je reconnus le maître des lieux non pas à sa poigne bien sûr, mais à ses nouvelles chaussures vernies noir et blanc.

« Gold, pour le sexe et ta nouvelle métamorphose, ça peut toujours s’arranger…vu de loin surtout » me chuchota-t-il à l’oreille. « Mais au moins, as-tu les sous pour te positionner sur ma liste ? » Les sous? Dis-je. Mais de quoi me parles-tu Jean-Luc?

L’homme réajustant son borsalino flambant neuf, me répondit sur ce ton nonchalant des gens du Sud : « Lis la dépêche du midi, petit, et reviens me voir si tu es toujours intéressé. Les tarifs pour figurer sur ma liste, de la 1ère à la 17 ème place, y sont publiés ».

 

« Nous ne sommes pas si loin de ce 9ème siècle »

Mes amis, vous l’aurez compris, cette histoire n’a bien sûr « ni queue ni tête ». Et je vous rassure : je n’ai fait ni acte de candidature pour figurer sur la liste de Jean-Luc Moudenc, pas plus que je n’ai consenti à livrer ma virilité à un quelconque toucher-palper (qui plus est entre des mains aussi peu expertes, que celles d’un novice de l’UMP31).

Mais à bien y regarder, nous ne sommes pas si loin de ce 9ème siècle où l’on jugeait votre aptitude à la candidature au sein de l’Eglise, non pas à l’authenticité de votre foi, à vos capacités intellectuelles, politiques ou morales, mais au poids et au pendant, de votre entre-jambes.

Aujourd’hui, hommes et femmes sont égaux en droit. Dès lors, qu’importerait dans l’absolu, qu’une liste comportât 70% de femmes, ou 70% d’hommes? (si nous sommes tous égaux).

Mais le pire est à venir…car outre cette absurdité d’une parité à 50/50 « pile poil », on demande désormais aux hommes comme aux femmes politiques qui voudraient figurer sur une liste électorale, d’avoir en plus : « les bourses cousues d’or ».

Ainsi, en politique (comme au théâtre) les places situées aux premiers rangs, valent dix fois le prix de celles qui se trouvent perchées au poulailler.

Est-ce à comprendre que la valeur d’un homme (ou d’une femme) en politique, se limite désormais au seul toucher…et à la qualité du velours, dans lequel se lovera le fessier du nanti qui aura pu y mettre le prix?

Les culs-terreux, pleins d’idées mais sans le sous, n’auront quant-à eux : qu’à bien se tenir, à cotiser, à faire des dons pour sauver l’UMP, et à voter! (Copé de préférence).

Oserais-je dire que dans de telles conditions, « la chose » politique se situe de nos jours, tous partis confondus, bien au dessous de la ceinture ?

Je crois bien que oui, hélas!

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : http://jeff123.typepad.fr/royalmensonge/.