Elisabeth Pouchelon. Le mariage « pour tous » : une loi injuste pour l’enfant

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A l’occasion de la manifestation du 16 décembre « pour l’égalité, contre l’homophobie », la conseillère régionale UMP Elisabeth Pouchelon signe une tribune pour demander un débat national tranché démocratiquement par un référendum.

 

Le premier lieu de la solidarité c’est la famille. Pour la Gauche « changer la vie » a toujours été « changer la famille ». F. Hollande président, plusieurs projets de loi vont dans ce sens : mariage « pour tous », recherche sur l’embryon humain, légalisation de l’euthanasie, réforme du quotient familial, scolarisation des enfants dès 2 ans, morale laïque version V. Peillon pour « arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, et intellectuel »…

Jamais l’État n’aura autant touché à l’éducation de nos enfants et à la famille. Pourtant l’homme est d’abord un animal conjugal (et l’antériorité est ontologique) avant d’être un animal dans la Cité. La Cité a besoin de la famille et la famille a besoin de la Cité pour vivre en harmonie. La pierre angulaire de cet agencement ne peut être que l’enfant, citoyen en puissance. Notre société est déjà trop fragilisée par la décomposition de la famille à l’origine de bien des maux : violences, délinquance, déscolarisation…

Le mariage, c’est une institution et non un simple contrat : c’est l’adhésion à un statut impératif pour une œuvre commune : communauté de vie conjugale, procréation, éducation des enfants.

Sous couvert de lutte contre une discrimination sociale est- ce que ce projet est juste ?

Lutter contre les discriminations c’est donner à chacun ce qui lui revient à condition que ce soit juste. Le mariage « pour tous » n’est-il pas au contraire une injustice pour l’enfant ?

L’État prend le risque de faire voter une loi injuste vis à vis de l’enfant le privant du droit reconnu à tous les autres d’avoir pour parents un père et une mère, et de faire de l’enfant, qui ne peut manifester sa volonté, l’objet d’un droit.

L’intrusion mardi soir lors de notre débat de quelques jeunes d’une violence verbale extrême témoigne combien à travers ces projets de lois il existe une véritable remise en cause des fondements de notre société par une minorité marginale, extrêmement active et intolérante qui dessert la cause qu’elle est censée défendre. Par leurs propos grossiers et réducteurs ils cantonnent les homosexuels à leur orientation sexuelle dont ils devraient selon eux « être fiers » : n’est-ce pas là la véritable homophobie ?

Alors que ce gouvernement est au plus bas dans les sondages, il ne doit pas instrumentaliser ces débats de société à des fins politiciennes ? Bernard Thibaut lui-même n’a-t-il pas dit « lorsqu’on ne peut pas faire du social on fait du sociétal »…

Le sujet est trop grave et demande du temps. Il doit être l’objet d’un véritable débat dans le pays : sur le mariage et plus largement sur la famille, car le sujet s’étend aux règles de l’adoption, de la procréation médicalement assistée, de la gestation pour autrui…

Après un véritable débat national, seul un référendum permettra de trancher démocratiquement.

 

Tribune signée par Elisabeth Pouchelon

 

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