Mes relations « douces-amères » avec Dominique Baudis

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Si une relation de travail avec un homme politique quel qu’il soit s’avérait « trop sucrée », celle-ci  inciterait naturellement à la méfiance. Si elle avait au contraire un goût « trop amère », elle rendrait également impossible  toute  collaboration positive entre les hommes. Je dirai pour ma part, que Dominique Baudis avait cet art qu’on pourrait qualifier de naturel chez-lui, à trouver cet équilibre presque parfait entre ces deux composantes à la fois antinomiques, et complémentaires. C’était là sa marque de fabrique.

 

Oui, Dominique savait souffler le chaud et le froid, et pouvait vous faire passer d’une heure sur l’autre, de l’admiration inconditionnelle…à l’agacement.

C’est sur un coup de fil reçu de Dominique Baudis, alors que je me trouvais sur le parking d’un supermarché, que débutait ce qui deviendra quelques semaines plus tard,  notre grande saga pour les européennes.

Entre deux sacs de provisions, coinçant mon portable entre l’épaule et mon oreille, Dominique Baudis que je n’avais jamais rencontré m’annonça qu’il m’avait choisi comme son responsable de campagne sur le net.

Quand je lui demandai pourquoi moi, il m’expliqua que le nombre des internautes visitant mon site, divisé par 8 régions, représentait « tel pourcentage d’internautes potentiels »  qui lisent mes articles régulièrement sur la région Midi Pyrénées.

Comment un homme d’une telle envergure avait-il pu s’intéresser depuis Paris à un simple blogueur répondant au pseudo de gold31… restera longtemps pour moi, une énigme (et pour mes détracteurs une incompréhension totale).

Ce n’est que bien plus tard, que je comprendrai le mode de fonctionnement de la machine de guerre politique Dominique Baudis. Car chez cet homme, rien jamais, n’était laissé au hasard. Et du reste, il n’aura  connu dans sa vie que des victoires, même au cours de ses pires combats, tels que ceux qu’il mènera avec le courage que l’on sait, contre la calomnie.

A l’attention d’une certaine presse, Dominique Baudis emploiera les mots de « Gestapo » sur mon portable, tandis que nous étions toujours en conversation téléphonique sur le parking.

C’est au cours d’une de nos rencontres, plus tard, que je lui dis que tout en acceptant sa proposition de campagne pour les européennes sur le net, je soutiendrai aussi la candidature de Christine de Veyrac. Il me répondit avec un grand sourire : « Et si elle n’était pas nommée deuxième de liste? »

Je recevrai par la suite près de 400 mails et coups de fil, tout le temps que durera cette campagne pour les européennes, de la part de son directeur de campagne parisien, à propos de ce soutien à Christine de Veyrac.

Dominique Baudis qui aurait préféré une bordelaise en tant que deuxième de liste, me laissera néanmoins le champ libre, et ne me congédiera pas de la mission qu’il m’avait fixée.

Savait-il, à travers ces petites agaceries douces-amères entre nous, que nous finirions par remporter quatre sièges aux européennes (au lieu de deux espérées) ?

Je crois que c’était là, le prix à payer, qu’il le savait, tout comme il savait que notre amitié en ressortirait in fine, intacte. Ce qui fut le cas.

Oui, ma peine aujourd’hui, comme la vôtre, est infinie.

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : .