Julien Véronèse, ce toulousain d’adoption nominé aux Victoires de la Musique Classique

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Julien Véronèse, contre-baryton, nominé aux Victoires de la Musique Classique 2012. Photo / CTDRNé à Montauban en septembre 1982, Julien Véronèse est nominé cette année dans la catégorie « révélation artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la Musique Classique. A 29 ans, le contre-baryton n’en est pas à son 1e concours puisqu’il a déjà remporté plusieurs prix dont en 2007 le Prix SACEM et le Prix CESMD du Concours de Mélodie française de Toulouse. Rencontre.


Julien Véronèse a toujours été attiré par la musique. Il a commencé par étudier le piano à 14 ans. Ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’il a découvert son talent pour le chant. « Il m’arrivait de chanter de la variété, le ténor Pierre Catala m’a entendu un jour et a trouvé que j’avais une voix intéressante », explique-t-il. Après un an à l’école de musique de Castres, il décide en 2000 de passer le concours du Conservatoire de Toulouse. Il y restera jusqu’en 2007, année de l’obtention du prix de fin d’étude. « C’est à cette époque que Mady Mesplé et Gabriel Bacquier m’ont encouragé à faire une carrière de soliste ». Il part ensuite à Marseille où il devient pensionnaire du CNIPAL (centre national d’artistes lyriques) pour la saison 2007/2008. « Ca a été un tremplin pour ma carrière, ça m’a permis de me perfectionner et de rencontrer mon agent actuel ». S’en suivent de nombreux rôles comme celui d’Urbain dans « la Vie parisienne » (Offenbach) et des prix en 2007 et 2008.

Le contre-baryton avoue sa préférence pour les opéras romantiques du 19e siècle. « J’aime Puccini ou Verdi qui font partie selon moi, des opéras les plus difficiles à interpréter. J’affectionne aussi le répertoire français comme Debussy, Ravel, Fauré ». Le rôle qu’il rêverait d’interpréter un jour ? Celui de Rigoletto. « J’ai une affection particulière pour cet opéra, c’est l’un des 1e que j’ai écouté ». Parmi les barytons qu’il admire, on retrouve Emmanuel Bacquié, Placido Domingo et Pavarotti.

Ce qu’il pense de sa nomination aux Victoires de la musique classique : « Etre parmi les 3 nominés c’est déjà avoir gagné. Être nominé, c’est une chance, cette médiatisation peut servir d’accélérateur à une carrière ».

Prochainement, Julien Véronèse incarnera le Docteur Grenvil (« La Traviata », Verdi) à Reims et à Limoges au printemps 2012 et l’Arbre et le Fauteuil (« L’enfant et les sortilèges », Ravel) au Théâtre de Caen à l’automne 2012.

 

Angela Koslowski