Marie-Laure Fages : dans les rouages de la politique (suite)

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Marie-Laure Fages : dans les rouages de la politique. Photo / Crédit Marie Laure FagesSuite du portrait de Marie-Laure Fages. Son expérience dans la vie politique, ses idées, ses projets et ses motivations.

 

Le rapprochement avec Pierre Cohen « se fit le plus naturellement du monde. Mon sujet de thèse l’intéressait, et ce qui m’a plu c’est qu’il voulait donner leur chance aux jeunes. » explique-t-elle. Mais Marie-Laure Fages se défend d’être une « mercenaire de la comm’. Ce sont les idées et les valeurs qui m’intéressent avant tout. Je ne pourrai jamais travailler pour le FN par exemple. » Ses opinions politiques, elle les tient de sa famille d’abord, mais aussi de son expérience dans le vif d’Amnesty International. Sans faire de militantisme, elle découvre à l’âge de 16 ans, les rouages de la machine politique. « Ce qui me passionne, c’est de comprendre les éléments qui font accoucher d’un évènement comme le récent ralliement de Rama Yade à Jean-Louis Borloo. On peut dire que c’est la maïeutique de la politique qui me pousse à faire ce métier. »

 

La résultante de ce parcours est son élection au poste de vice-présidente de la commission des jeunes chercheurs. Le plus grand défi de Marie-Laure Fages, elle se l’est lancé elle- même : « Faire entendre la voix de la faculté en apportant ma pierre à l’édifice. ». Toujours dans son optique de tisser un réseau entre les étudiants et plus, entre les individus, l’objectif de la doctorante est de créer un pont entre Science Po et Droit. « Pour moi, la rue qui sépare les deux bâtiments de l’Arsenal n’existe même pas. » précise-t-elle.

 

Et dans un futur proche, c’est encore une fois tout un chacun qu’elle souhaite inviter dans le colloque qu’elle est en train de monter pour mars 2011. Pour débattre de la parité en politique, celle qui veut faire profiter le plus de monde possible de son travail a réussi à attirer dans le sud des personnalités telles Elizabeth Guigou et la philosophe Sylviane Agacinski.

 

Récemment, elle avait profité en même temps que la Ville rose de la présence du sage Jean-Louis Debré, sur invitation du directeur de l’IEP. Si l’avenir lui promet de bien belles choses, Marie- Laure Fages assure que « sauf missions ponctuelles », il lui serait bien difficile de se passer de Toulouse. Même si elle verrait d’un bon oeil un appel du pied de certains cabinets ministériels… Mais comme elle le dit si bien: « La thèse d’abord! »

 

Walid Hamadi