Affaire Merah, tortures et tireur irrité à la une du journal des faits divers de Toulouse

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A ne pas manquer dans le numéro de cette semaine : un nouvel épisode dans l’affaire Merah. Egalement, la condamnation de deux individus pour actes de torture et de barbarie. Enfin, un ramonvillois, sensible au bruit, qui tire des coups de feu pour montrer son exaspération. Et surtout, notre passage en revue des faits les plus marquants de la semaine.

 

L’évènement de la semaine : Nouveau volet dans l’affaire Mohamed Merah. En effet, grâce au témoignage d’un certain Amir Mohamad, un Afghan arrivé en France à l’âge de 15 ans et ami du tueur au scooter, les recherches avancent. Ainsi, il a éclairé les enquêteurs qui tentent de savoir comment Mohamed Merah a pu financer ses voyages au Moyen-Orient et surtout qui l’a mis en contact avec les djihadistes. Sous le coup d’un arrêt d’expulsion, Amir Mohamad a reconnu avoir fourni des contacts au tueur qui « vendait de l’héroïne et de la cocaïne » et jouait les go-fast. Il lui aurait ainsi présenté un homme qui aurait conduit le jeune Toulousain en Afghanistan à l’aide semble-t-il d’un faux passeport. Une lycéenne proche d’Amir, confirme les propos de ce dernier. Elle explique ainsi que les deux hommes « sont allés en Espagne plusieurs fois chercher du matériel » à bord de grosses cylindrées. Cependant, le témoignage d’Amir Mohamad, qui vient de purger une peine de plusieurs mois de prison pour enlèvement et séquestration, n’a pas été ajouté au dossier judiciaire car ses révélations ont été considérées comme trop « fantaisistes ». Or, des rumeurs laissent entendre que « tous les éléments factuels qu’il a donnés ont été vérifiés ».

Le verdict de la semaine : 10 et 13 ans de prison. Ces sont les peines que devront purger Stéphane Boudelier, 22 ans et Georges Lobé, 33 ans pour actes de torture et de barbarie. En effet, les faits remontent à 2010. Les deux criminels se sont attaqués à un homme âgé de 45 ans en le frappant à coups de couteaux, coups de poings et de pieds. Plus grave, ils lui avaient versé une bouteille d’acide sur le visage. L’homme avait été laissé pour mort dans son appartement. Me Marty-Daudibertières, l’avocate de la victime, n’a pas hésité à rappeler que ces actes de tortures n’avaient pour seule fin le vol d’une  simple « carte bleue, d’un téléphone et d’une bouteille de champagne ». L’avocat général  Me Muguet a souligné, elle, la folie de cet acte de barbarie. Et de requérir entre 15 ans et 18 ans de prison pour Georges Lobé et de 12 ans à 15 ans pour Stéphane Boudelier. Mes Simon-Grassa et Feres pour Georges Lobé ont tenté une explication en soulignant « l’isolement » de leur client « depuis son plus jeune âge. Son quotidien se résume à la survie. »

L’insolite de la semaine : Deux détonations ont retenti place Marnac, à Ramonville, vers 8h00. La raison ? Elle prête à sourire. Et pour cause, excédé par le bruit, un homme aurait utilisé un pistolet à air comprimé chargé de billes d’acier pour faire entendre son mécontentement. Parmi les ouvriers de la société ISS Espaces Verts « responsables » du tapage qui travaillaient à l’élagage de plusieurs arbres, un jeune apprenti de 16 ans, a été blessé à la pommette. Un autre ouvrier a reçu des projectiles au dos. Deux hommes ont été arrêtés dont le tireur qui devait être jugé en comparution immédiate. A son appartement, ce sont dix pots de cannabis qui ont été également découverts.

 

Faits et méfaits

Jeudi : 4h45, le commissariat central a reçu un premier appel pour un feu de container poubelle, sur la place du Capitole. Quelques minutes plus tard, nouvelle alerte mais cette fois pour un feu de détritus, rue Lafayette. Et ensuite, place Wilson, une poubelle a encore été l’objet d’un incendie. Un témoin a alors signalé un nouveau feu de poubelle rue de la Colombette. Deux suspects âgés de 21 et 28 ans, pris en flagrant délit mais s’étant aussi rendus coupables de bris de rétroviseurs, ont été placés en garde à vue au commissariat central. Ils auraient  admis leurs forfaits, et devront donc s’expliquer devant le tribunal correctionnel à l’automne.

Vendredi : Vers 8h00, Une femme de 56 ans  qui retirait de l’argent à un distributeur bancaire du Crédit Lyonnais dans le centre de Tournefeuille s’est faite agressée. Le coupable l’a plaquée au distributeur, l’obligeant à retirer de l’argent. Suite à une mauvaise manœuvre, l’opération a été annulée. Sous le coup de la colère, la victime a été frappée et jetée à terre. Elle s’est réfugiée dans sa voiture, sonnée. L’agresseur a réussi à retirer 500 € et s’est enfui avec la carte bancaire. Très choquée, la victime a déposé plainte.

Samedi : Des individus armés ont fait irruption dans l’Intermarché de Merville et ont séquestré le personnel et la direction du magasin. Ils ont réussi à prendre la fuite avec  le contenu du coffre.

Dimanche : Des habitants du quartier de Saint-Michel à Toulouse, opposés au mariage pour tous, ont eu la mauvaise surprise  de découvrir leur maison taguée par des partisans du projet de loi. Ils ont décidé de déposer plainte.

Lundi : En milieu d’après-midi, les gendarmes ont découvert le corps sans vie d’une femme de 61 ans, victime de plusieurs coups de couteau, morte égorgée dans son appartement du 16 square Alphonse Delpech. Les policiers ont interpellé un jeune homme de 21 ans, un des fils de la victime. Les gendarmes ont emmené le jeune homme pour l’auditionner et comprendre ses motivations. Il serait considéré comme fragile psychologiquement et connu pour avoir des troubles psychiatriques.

Mardi : Chemin de la Croix-Bénite, entre Toulouse et Launaguet, un automobiliste, ivre, a foncé dans la clôture de brique et de béton d’une habitation. Cet incident  qui s’est déroulé vers 3h00 du matin s’est terminé par l’interpellation du conducteur de 26 ans. Ce dernier, dans un état d’ébriété avancé, a été incapable de souffler dans l’éthylotest.

Mercredi : Un jeune homme de 18 ans qui venait de dérober une Ford K a donné du fil à retordre à l’équipe des policiers en VTT de la brigade spécialisée de terrain du Mirail. Les trois policiers ont remarqué le comportement «particulier» du conducteur d’un Ford K. A leur approche, le conducteur a accéléré et a ensuite perdu le contrôle du véhicule. Il a donc décidé de prendre le bus mais les policiers ont stoppé l’autocar Tisséo. Sur le chauffard, les policiers ont découvert une bombe lacrymogène. Le jeune homme a été placé en garde à vue.

 

Article de Nadia Hamdani

 

Sources: La Dépêche, Direct Matin, Nouvel Observateur