Ennemis intimes, voiture-bélier et viol sauvage à la une du journal des faits divers de Toulouse

402

A consulter de près dans ce numéro, ce nouveau cas d’agression sexuelle commis sur une étudiante dans un local poubelle. Egalement, la condamnation d’un homme pour avoir lacéré son voisin de palier. Enfin, l’histoire cocasse d’une visite impromptue dans les locaux d’une agence immobilière. Sans oublier le traditionnel décorticage jour après jour des méfaits de la semaine. La tension ne retombe pas au coeur des artères de la ville. Pour ses fidèles lecteurs, Toulouse Infos vient en prendre le pouls.

 

L’évènement de la semaine: le viol vendredi soir d’une étudiante dans le local poubelle de son immeuble. Tard dans la nuit, l’universitaire rentre chez elle entamer une bonne nuit de sommeil. Comme d’habitude, elle tapote son code secret pour débloquer la porte de la résidence. C’est ce moment d’inattention que choisissent deux individus cagoulés pour fondre brusquement sur la jeune femme. Ils l’empoignent et la plaquent contre un véhicule en stationnement. Ceinturée puis molestée au visage, la malheureuse ne peut rien. Les deux brutes l’entrainent entre les bennes à ordure. Elle subit des violences sexuelles dans une effusion d’odeurs nauséabondes. Elle crie de toutes ses forces. Paniqués par les hurlements de leur proie, les prédateurs préfèrent abréger. Ils abandonnent l’étudiante dans cet ignoble décor et prennent la poudre d’escampette. Traumatisée, celle-ci est conduite au CHU de Rangueil pour recevoir les premiers soins. Les deux agresseurs, dont les visages sont restés masqués tout au long du viol, n’ont à ce jour pas été identifiés par les policiers. Une enquête qui, devant la sauvagerie des faits, devrait être menée tambour battant. Les auteurs risquent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

 

Le verdict de la semaine: Six mois de prison avec sursis. C’est la sentence prononcée mardi par le tribunal correctionnel de Toulouse à l’encontre d’un homme pour une tentative de coup de couteau. Les faits remontent à dimanche dernier et semblent sortis d’une mauvaise émission de Julien Courbet. Il est environ 13h30 lorsque dans le corridor, une dispute éclate entre deux résidents d’un immeuble. La veille au soir, quelques échanges de politesses avaient déjà eu lieu entre les deux hommes. Visiblement remonté, l’accusé prénommé Dorian décide de revenir mettre les choses au clair avec son voisin de palier. Il sonne, un couteau dans la poche. Très vite, le ton monte entre Dorian et l’intéressé maintenant accompagné d’un ami. L’explication de texte vire à l’empoignade. Ces derniers frappent le visiteur intempestif. Acculé, celui-ci parvient à extirper la lame de son jean et porte quelques coups. L’un des deux hommes est touché à la hanche. Une entaille somme toute légère, mais lourde de conséquences dans un prétoire. L’argumentation basée sur la légitime défense formulée par l’avocate de Dorian n’a pas convaincu le tribunal. Il condamne le jeune à six mois avec sursis, conformément aux réquisitions de l’avocat général. Un cas tranché.

 

L’insolite de la semaine: Entre les aléas du marché et la paperasse parfois vertigineuse, acquérir un appartement ou une villa n’est jamais facile. Mieux vaut en tout cas se montrer déterminé aux yeux des agents immobilier. Pour le coup, un client un peu spécial a poussé le concept à son maximum vendredi dernier. L’homme se rend en voiture à l’agence immobilière Orpi, rue Gilet à Colomiers. Arrivé devant l’établissement, il entreprend de se garer juste devant le portique aux baies vitrées. Mais soit l’individu n’est pas encore bien réveillé, soit l’obtention de son permis de conduire est un miracle de doux Jésus. En effectuant sa marche arrière, l’automobiliste cafouille son jeu de pédales. Il perd la maitrise de son véhicule qui fuse à reculons et défonce la façade de la petite agence. Le bolide noir débaroule dans l’étroite pièce et fonce vers le bureau d’accueil, placé à deux mètres à peine de l’entrée. Éberluée, l’employée vissée sur sa chaise bondit et s’écarte. Une présence d’esprit qui permet d’établir un bilan finalement très léger. Du verre brisé et un gros bleu pour ce client, auteur malgré lui d’une entrée fracassante.

 

Faits et méfaits:

Jeudi: Vers trois heures du matin, un accident de la route a coûté la vie à un trentenaire toulousain avenue de Lardenne. Aux commandes d’un scooter 49 cm cube, l’homme a vraisemblablement fait un écart du à l’humidité de la route. Il est allé s’encastrer contre une barrière métallique juchée sur un trottoir. Le malheureux n’a pas survécu au terrible choc.

Vendredi: Au petit matin, une adolescente âgée d’à peine quatorze ans a été arrêtée au volant d’une voiture volée à Marquefave, en Haute-Garonne. La jeune fille venait de fuguer d’un centre d’hébergement et avait réussi à dérober un véhicule en stationnement. Une « cavale » stoppée très rapidement par les gendarmes, qui ont interpellé la fuyarde en herbe sans aucune difficulté.

Samedi: A 8h30 du matin, quatre individus ont tenté de braquer le gérant d’une bijouterie avenue de Muret. Les malfrats l’ont frappé au visage avant de l’asperger de gaz lacrymogènes. Devant les cris répétés de la victime, les malandrins ont préféré décamper avant que l’alerte ne soit donnée. Ils sont repartis bredouilles. C’est le fiasco criminel de la semaine.

Dimanche: Vers 13h30, une alerte à la bombe a été déclenchée au cinéma UGC Gaumont Wilson. Les agents de sécurité de l’établissement avaient aperçu un homme abandonner des paquets au second étage du complexe avant de quitter précipitamment les lieux. Au bout de deux heures d’investigations vaines, le bouclage du quartier a pris fin.

Lundi: Peu avant deux heures du matin, deux hommes ont menacé verbalement le patron du bar le Kilt’on, implanté quartier de Bonnefoy. D’un ton dissuasif, ils ont exposé au gérant les conditions d’une remise d’argent régulière, sans quoi son activité deviendrait invivable. Alertée par l’épouse du responsable, une équipe de la bac est venue mettre fin au piètre chantage.

Mardi: En début de soirée, un grand édifice regroupant plusieurs logements a pris feu dans la commune de Lespinasse, en Haute-Garonne. La bâtisse, sous laquelle se trouvait également une centrale hydraulique, a été littéralement dévoré par de hautes flammes. Trois heures durant, près de trente sapeurs pompiers ont été mobilisés pour venir à bout du gigantesque brasier.

Mercredi: Dans la soirée, le suspect numéro un dans l’affaire de la séquestration de l’ex-avocat de Mohamed Merah a été mis en examen. Interpellé lundi soir par les enquêteurs de la police judiciaire, cet individu proche de la trentaine avait avoué les faits. Il a été placé en détention dans l’attente de son jugement.

 

Par Christophe Guerra

Sources: La Dépêche du Midi, DirectMatin Toulouse