Il y a un an, premier bilan de la baisse de la TVA

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Il y a un an, Guy Pressenda, patron régional de l’union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH), dressait avec nous un premier bilan de la baisse de la TVA. Qu’en est-il aujourd’hui ?


Au le 1er juillet 2009, la TVA dans la restauration, est passée de 19,5% à 5.5%,. Une annonce qui avait réjouit le consommateur, mais qui n’a pas eu les effets escomptés, sur la baisse des tarifs. L’an dernier, Guy Pressenda nous en avait expliqué les raisons, « les restaurateurs ont pratiqué la baisse sur des produits basiques, comme le café ou les jus de fruits, mais pas sur les menus ». Mais alors quel est l’intérêt de cette mesure ?

« La sauvegarde des entreprises et de l’emploi » nous répondait Guy Pressenda.

L’UMIH s’était engagée, dans le contrat d’avenir signé avec le gouvernement en 2009, à créer 40 000 emplois en trois ans, et à consacrer 33% des bénéfices de la baisse la TVA aux employés.

 

En un an, quel bilan pouvons-nous dresser sur ces engagements ?

« Sur toute la France, plus de 25 000 emplois ont déjà été créés en 18 mois, donc on dépassera largement l’objectif fixé en matière d’emploi » se félicité Guy Pressenda. Pour la région Midi Pyrénées,  cela représente « 3000 emplois supplémentaires, dont 1800 en Haute Garonne » précise t-il.

Au niveau des avantages sociaux, « le coût social  équivaut en fait à 50% des bénéfices de la baisse de la TVA », soit plus d’un milliard d’euros. Ce qui a permis de créer une mutuelle de santé pour le personnel, de leur accorder 11 jours fériés, et une prime de la TVA qui équivaut à 2% du salaire brut. « Au niveau des horaires, on essaye autant que faire se peut, de respecter les 35 heures » avance prudemment Guy Pressenda.

Des meilleures conditions de travail, qui redorent un peu l’image des métiers dans la restauration. Mais au niveau de la baisse des prix, il n’y a pas de quoi crier victoire. Au lieu des 3% prévus dans le contrat d’avenir, les prix ont globalement diminué d’1%. Si le personnel est le grand gagnant de la TVA à 5.5%,  le consommateur, lui, reste un peu sur sa faim.

 

Coralie Bombail