A quand un retour à la régie pour gérer l’eau de Toulouse ?

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A Toulouse l’eau reste encore chère. Photo / CTI

Il y a deux ans, l’association Eau secours 31 a mené son bras de fer contre le renouvellement du contrat de Veolia pour la gestion de l’eau à Toulouse. Après plusieurs années de concertation, Pierre Cohen a maintenu l’entreprise privée en échange d’une baisse du prix de l’eau de 25%. Aujourd’hui, Eau Secours 31 demande toujours la création d’une régie et une gestion de l’eau plus juste.

 

Fin janvier 2010, après un an et demi d’audit, la gestion de l’eau à Toulouse reste dans les mains de Veolia. Pierre Cohen vient d’annoncer la renégociation du contrat de l’eau, signé en 1990 par l’ancienne municipalité. Le contrat est maintenu jusqu’en 2020, uniquement si Veolia s’engage à baisser le prix de l’eau de 25%.

Au delà de cette période, le Grand Toulouse, communauté urbaine qui prend le relais sur les questions d’eau, remettra sur la table la question de la régie publique.

C’est le coup de massue pour les associations opposées à Veolia. A l’initiative de l’audit sur la gestion de l’eau, elles souhaitent la création d’une régie publique pour une gestion juste de ce « bien commun de l’humanité ».

 

Quelles sont les perspectives d’avenir pour l’eau toulousaine ?

Lucien Sanchez est membre de l’association Eau-secours 31. La lutte qu’il a mené pour la régie a toujours un « goût amer » aujourd’hui. Malgré l’échec de la procédure judiciaire, il reste persuadé que le prix de l’eau est injuste. « Réellement, il a baissé de 11% sur les factures car le coût de l’assainissement n’a pas été réduit. Seulement, tous les Toulousains même les plus pauvres payent le même tarif pour l’eau » regrette-t-il.

Malgré tout, il repartira au combat pour changer la gestion de Veolia. «  En 2014, y a les élections municipales. Selon la liste élue à Toulouse, la politique du Grand Toulouse sur l’eau changera. »

C’est en 2015 qu’Eau-secours 31 compte voir évoluer le problème. « L’arrêt Olivet rend caduc le contrat entre Veolia et la mairie. On relancera le Grand Toulouse pour empêcher la signature. » Mais Lucien Sanchez, explique également que, depuis deux ans, la vision de l’eau a évolué. « On retourne aux régies à Paris, Castres, Cherbourg… et à Saint-Orens. Le prix de l’eau baisse réellement. »

Avant de s’attaquer de nouveau à la situation toulousaine, les associations sont aujourd’hui préoccupées à Blagnac qui voit son contrat de gestion des eaux bientôt terminé.

 

Pauline Amiel