Les toulousains rendent hommage aux victimes de Merah

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Rassemblement place du capitole en hommage aux victimes de Mohammed Merah. Photo / CTILe Conseil municipal de Toulouse s’est interrompu à 12h afin que les élus puissent manifester leur soutien aux victimes des fusillades qui ont frappé la région. Un temps de recueillement et d’hommage place du capitole.


Les élus de Conseil municipal de Toulouse se sont interrompus en pleine séance aujourd’hui. Pierre Cohen, maire de la ville avait appelé au rassemblement place du capitole à 12h en hommage aux victimes des fusillades de Toulouse et Montauban. Des centaines de personnes ont répondu présent à cet appel. Et c’est dans un calme respectueux que les noms des personnes décédées ont été prononcés, avant d’observer une minute de silence. Nicole Yardeni, présidente du CRIF Midi-Pyrénées, a quitté la place les larmes aux yeux.

« Aujourd’hui, nous sommes dans le temps de l’émotion. L’évènement paraissait tellement improbable dans une ville comme Toulouse » déclare Régis Gaudec, conseiller municipal d’Europe écologie-Les Verts. L’ensemble des élus toulousains sont unanimes, l’heure est au recueillement, et non à la polémique. « Ce drame laisse des traces, surtout sur les plus jeunes. J’espère que cette peur ne sera pas récupérée à des fins politiques. Et j’invite tous ceux qui s’expriment publiquement à rester prudent dans leur parole » poursuit Régis Gaudec.

Pour Chantal Dounot-Soubraquès, élu du groupe Toulouse Métropole « il y a des interrogations à soulever sur cette affaire, mais plus tard. Il ne faut pas tomber dans la paranoïa, ni dans la peur ».

 

Un temps d’arrêt de la République

« Le Conseil municipal s’est interrompu, c’est un message fort. Le tueur s’en est pris à la République, et la République est en arrêt aujourd’hui » affirme Marc Sztulman, secrétaire général du CRIF Midi-Pyrénées. Un geste important pour la communauté juive, qui craint également la récupération politique de l’affaire, « au niveau local, les élus ont très bien agi. Mais au niveau national les déclarations de certains sont inquiétantes » soulève-t-il. Sans la citer, l’homme fait référence à Marine Le Pen, qui fait de cet évènement un exemple de la montée du fondamentalisme en France.

 

Coralie Bombail