Exposition bicentenaire de chute de la Météorite de Toulouse

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Que s’est-il passé à Toulouse en ce mois d’avril 1812 ? Début de réponse grâce à l’exposition. Photo / CTI

Le 10 avril 1812 vers 20h, une météorite s’écrasait sur Toulouse. Des centaines de paysans ont vu la scène et ont ramassé les fameuses pierres. 
Le Muséum de Toulouse retrace dans une exposition le parcours de ces  morceaux tombés du ciel. C’est aussi l’occasion pour Renaud Mathieu, géologue, de chercher pourquoi Toulouse n’a pas retrouvé son morceau de roche.


« L’objectif est avant tout de commémorer cette date du 10 avril 1812, on ressuscite vraiment une histoire enterrée » confie Francis Duranthon, conservateur en chef et directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse. Au travers de cette exposition les visiteurs découvrent dans quel contexte historique c’est produit cet événement. Un écran diffuse en continu des vidéos où l’on peut voir des météorites s’écrasant filmées par des amateurs. Et clou de cette exposition, huit des dix huit fragments retrouvés sont exposés sous vitre. Le Muséum a dû les importer des quatre coins du monde, « un véritable privilège pour les visiteurs » se réjouie Francis Duranthon.

 

Le mystère de la météorite

En 1812 le préfet de Haute-Garonne, le colonel Desmousseaux, ouvre une commission d’enquête et confie un fragment de météorite à 4 scientifiques toulousains. Or il reste introuvable depuis. « On ne sait ni par quel endroit, ni dans quelles mains est passé ce fragment » explique Renaud Mathieu.

Le mystère reste entier mais le géologue veut croire à des découvertes qui apporteront des réponses sur le trajet de cette pierre. « Ce morceau était répertorié dans un catalogue réunissant toutes les trouvailles du préfet, on est donc certain qu’il a existé. Huit générations sont passées depuis 1812, c’est donc très dur de les retrouver, on ne sait pas du tout où elles peuvent se cacher, si les gens les ont gardés » confie le géologue. C’est lui-même qui à proposé au Muséum de Toulouse de faire ces recherches sur ce fragment jamais retrouvé, par curiosité, dit-il.

L’exposition est donc l’occasion pour les toulousains d’en savoir un peu plus cet évènement qui, il y a deux cents ans, a touché la ville.

 

Soulignac Lisa