Ce jeudi à 18 heures, des militants d’Act’Up ont manifestés devant le nouveau QG de campagne de Jean Luc Moudenc. L’association voulait dénoncer des propos tenus par le candidat UMP sur les salles de shoot. Une « vision archaïque du problème de la drogue » selon Act’Up.
« Moudenc est un exemple des nombreux hommes politiques qui sont déconnectés de la réalité » d’indigne Guy Molinier représentant d’Act’Up Sud Ouest. La phrase à l’origine de cette colère a été prononcée le 9 octobre dernier lors du Conseil d’État par le candidat UMP31. « Les salles de consommation à moindre risque ne sont pas conformes à la loi de 70 et le décret prévu par le gouvernement ne suffira pas à sécuriser ce dispositif ». Ce blocage des négociations est « un véritable problème, car même la loi de 70 sur les stupéfiants est elle même dépassée », continue le représentant d’Act’Up. Les militants ont ainsi tenté d’empêcher la fermeture des rideaux du QG avant de se résigner à placarder la façade d’affiches. L’association demande la suppression de l’ordonnance de 70, le lancement de salles de consommation à moindre risque « qui ont prouvé leur efficacité dans d’autres pays » et la mise en place d’un système d’échange de seringues dans les centres pénitenciers.
François Nys
