Maisons closes : Osez le féminisme 31 répond à Christine de Veyrac

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Dans communiqué envoyé aux médias la semaine dernière, Christine de Veyrac suggère l’instauration de maisons closes publiques pour répondre à la question de la prostitution. « Cela révèle une méconnaissance du système prostitueur dans son ensemble » rétorque l’association Osez le féminisme 31.

 

De nombreuses féministes à Toulouse dénoncent depuis longtemps les dangers de ces maisons closes comme celles de la Jonquera à la frontière espagnole: « la logique de ces établissements est de verrouiller la soumission des prostituées aux exigences des patrons et de la rentabilité. Aux Pays-Bas ou en Allemagne, les prostituées choisissent la clandestinité pour échapper à ces logiques de rentabilité. Et cela n’empêche en rien les trafics mafieux puisque l’on sait depuis de longues dates le lien entre les réseaux mafieux et les tenanciers de ces ‘maisons’. »

Pour Osez le féminisme 31, « le client, maillon crucial du système prostitueur, doit être responsabilisé. Dissuader le client prostitueur au moyen d’une amende ou d’une légère peine, c’est inscrire dans la loi et dans les mentalités que les femmes, les corps et les relations sexuelles ne sont pas des marchandises. Dans un sondage TNS Sofres paru le 30 octobre, 73% des personnes interrogées pensent que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients. Il parait alors essentiel de penser l’abolition de la prostitution dans son ensemble en pénalisant notamment les clients. »

 

Communiqué de presse