Les vendeurs d’e-cigarettes doivent-ils pouvoir faire de la publicité ?

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Ce lundi, les juges toulousains ont entendu pendant une heure le buraliste et le vendeur de cigarettes électroniques de Plaisance-du-Touch. Le premier accusant son « concurrent » de « violer la réglementation » en faisant de la publicité illicite en faveur d’un produit s’apparentant au tabac. Le CACE (Collectif des acteurs de la cigarette électronique) demande au Gouvernement de combler le vide juridique sur l’interdiction de la publicité mais s’oppose à toute interdiction générale.

 

Pour le CACE, la cigarette électronique ne doit pas tomber sous le monopole des buralistes, pas aptes, dans les conditions actuelles, à vendre correctement ce produit. Pour le Collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE), la cigarette électronique est un produit sensible qui nécessite information et conseil de la part des vendeurs aux consommateurs. En moyenne, un vendeur spécialisé consacre en moyenne vingt minutes par client à la vente de la cigarette électronique alors que le débitant vend un paquet de cigarettes en quelques secondes.

« La vraie question qu’il faut se poser est qui est le plus à même de vendre correctement la cigarette électronique et ses produits ? Les vendeurs spécialisés représentent aujourd’hui une profession à part entière. Ils sont des centaines de spécialistes qui consacrent du temps à informer et conseiller leurs clients. Si les buralistes veulent vendre la cigarette électronique, il faut qu’ils répondent à ces exigences » pour Mickael Hammoudi, président du CACE.

Sur la question de la publicité sur la cigarette électronique et ses produits, le CACE demande au gouvernement de combler le vide juridique actuel qui place les professionnels dans une situation d’insécurité juridique totale. Le CACE est prêt à se conformer à la législation EVIN sur l’interdiction de la publicité sur le tabac en se refusant à utiliser les codes visuels de la cigarette traditionnelle (fumée, geste, etc.). Toutefois, il s’oppose catégoriquement à une interdiction générale qui n’aurait aucune justification au regard de la moindre nocivité de la cigarette électronique.

Le tribunal de commerce rendra sa décision le 9 décembre.

 

Guillaume Truilhé avec communiqué