Airbus appelle l’industrie aéronautique à définir une nouvelle norme de confort sur les vols long-courriers

204

Airbus annonce aujourd’hui que de nouvelles recherches ont permis de déterminer l’impact de la largeur des sièges sur le confort des passagers en classe économique lors des vols long-courriers, et appelle l’industrie aéronautique à mettre en place une norme qui fixe la largeur minimale des sièges à 18 pouces (45,72 cm) afin d’améliorer le confort de ces vols.

 

Des recherches très novatrices ont été menées par un cabinet médical britanique, ‘The London Sleep Centre’. Ces recherches, utilisant la polysomnographie, ont consisté à enregistrer sur un échantillon de passagers chaque mesure physiologique standard du sommeil, notamment les ondes cérébrales, les mouvements des yeux, de l’abdomen, du thorax, des hanches et des jambes, et ont démontré que la largeur minimale de 18 pouces pour un siège assure une amélioration de la qualité du sommeil des passagers de 53%, comparée aux 17 pouces qui étaient la norme au cours des années 50.

« On a noté une différence significative », a commenté le Dr Irshaad Ebrahim, MBChB MRCPsych, du London Sleep Centre. « Tous les passagers assis dans des sièges de 18 pouces ont bénéficié d’un sommeil plus profond, moins perturbé, et de nuits de sommeil plus longues. Leurs différentes phases du sommeil se sont déroulées comme elles l’auraient fait dans des circonstances normales. En revanche, dans le siège plus étroit de 17 pouces, les passagers ont été affectés par de nombreux troubles du sommeil et de ce fait, ont rarement dormi d’un sommeil profond et réparateur. Pour tout passager effectuant un vol long-courrier en classe économique, un pouce fait une énorme différence en termes de confort ».

Le transport aérien a évolué considérablement au cours des 50 dernières années. Les passagers sont plus nombreux et voyagent sur de plus longues distances. Au cours des 5 dernières années uniquement, le nombre de vols d’une distance de plus de 6 000 nm (soit une durée de vol de plus de 13 heures) a augmenté de 70%, passant de 24 à 41 vols quotidiens. En 1998, aucun vol ne couvrait une distance supérieure à 7 000 nm. Au cours des 15 prochaines années, il est prévu que le trafic passagers soit doublé. En outre, d’ici 2032, plus de 29 220 avions passagers et cargo neufs seront livrés aux compagnies aériennes du monde entier.

« Si l’industrie de l’aviation ne prend pas position immédiatement, à compter de 2045 et par la suite, le confort des passagers pourrait se dégrader, surtout si l’on tient compte des calendriers de livraison des appareils et de leur durée de vie prévue en exploitation », a déclaré Kevin Keniston, Head of Passenger Comfort d’Airbus. « De ce fait, il sera demandé à la nouvelle génération de passagers d’accepter de voyager dans des sièges basés sur des normes obsolètes ».

Airbus a toujours appliqué une largeur standard d’au moins 18 pouces (45,72 cm) aux sièges de la classe économique de ses long-courriers. Toutefois, d’autres avionneurs revoient à la baisse les normes relatives au confort passagers en réintroduisant les sièges plus étroits des années 50, dans le seul but de rester compétitifs. L’évolution de l’Indice de Masse Corporelle et des perspectives en matière d’espace personnel, a encouragé d’autres industries, par exemple celles des loisirs et de l’automobile, à repenser la largeur des sièges. Une étude récemment menée auprès des passagers de vols-long-courriers en classe économique dans différents aéroports internationaux** a démontré que le confort du siège est aujourd’hui le critère le plus important lors de la réservation d’un vol long-courrier en classe économique, dépassant de loin l’horaire du vol.

« Notre recherche démontre non seulement que la largeur des sièges a une incidence considérable sur le confort des passagers, mais aussi qu’un nombre croissant de passagers avertis qui voyagent en classe économique ne sont pas prêts à accepter de s’entasser dans des sièges de 17 pouces lors de vols long-courriers », a ajouté Kevin Keniston. « Au contraire, ils opteront pour les compagnies aériennes offrant les sièges les plus confortables, souvent après avoir consulté les réseaux sociaux ou les sites web spécialisés en vue de déterminer la véritable valeur du siège. Fort heureusement, les passagers ont aujourd’hui le choix et leur confort passe au premier plan. Notre rôle vise à les sensibiliser sur la différence apportée par un pouce supplémentaire sur un vol long-courrier en classe économique ».

 

Communiqué de presse