Réduction des dépenses publiques : Philippe Lasterle de « supprimer les CESER »

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Le 3 octobre dernier, le Président de la République a confié à Martin Malvy, président (PS) du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, et à Alain Lambert, président (divers droite) du Conseil Général de l’Orne, une mission sur la modernisation de l’action publique dont l’un des objectifs vise clairement à réduire le niveau de la dépense publique qui a atteint un « niveau sans précédent » en France puisqu’il s’élève à 57 % du PIB. Philippe Lasterle, ancien candidat à la présidence de l’UDI 31 propose de « supprimer les CESER ».

 

« Comme nous invite régulièrement la Cour des Comptes, la diminution des dépenses publiques est, en effet, indispensable. L’effort doit concerner tout à la fois l’Etat et les collectivités territoriales. Le projet de loi de finances pour 2014 prévoit une diminution des dépenses publiques de l’ordre de 15 milliards d’euros. C’est insuffisant. Il faut aller plus vite et plus loin. Au niveau des collectivités territoriales, il est possible de diminuer les dépenses de fonctionnement, condition sine qua non pour préserver l’investissement public sans accroître l’endettement des collectivités.

Plusieurs pistes sont envisageables : augmentation de la durée de travail des fonctionnaires territoriaux (suppression des jours de congés exceptionnels baptisés « jours Président »…), diminution des dépenses de communication institutionnelle (réduction du nombre de publications…), etc. Il en est une qui m’apparaît souhaitable sans que le fonctionnement de notre République décentralisée auquel nous sommes tous attachés en soit affecté : il s’agit de la suppression des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER).

Créés en 1972, les CESER sont des assemblées consultatives composées de représentants du monde économique, socioprofessionnel, culturel et associatif. Si, en théorie, les CESER contribuent, par leurs avis, à la conception des politiques régionales, la réalité est tout autre : bien qu’élaborés par des personnalités disposant d’une incontestable expertise, les nombreux avis des CESER restent le plus souvent lettre morte et n’influencent que très marginalement les décisions des Conseils Régionaux qui financent leur fonctionnement. C’est ainsi que le CESER de Midi-Pyrénées –  fort de 119 membres (répartis en 4 collèges) et présidé depuis 1992 par Jean-Louis Chauzy (une nouvelle fois candidat à sa succession) – coûte 2,3 millions d’euros au budget du Conseil Régional.

Aussi, compte-tenu de la nécessité de réduire significativement les dépenses publiques locales de fonctionnement et de simplifier la gouvernance régionale, et eu égard aux nombreuses modalités d’implication des acteurs de la société civile dans l’élaboration des politiques publiques (concertation, consultation, enquête publique…), je considère qu’il faut avoir aujourd’hui le courage de reconnaître le rôle mineur de ces assemblées consultatives et, en conséquence, de supprimer les CESER. »

 

Communiqué de presse