La Bête et la Belle de Kader Belarbi en octobre au théâtre du Capitole

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Kader Belarbi, directeur de la danse au Théâtre du Capitole, ouvre la saison chorégraphique avec une de ses créations :La Bête et la Belle. Imaginé en 2005 pour les Grands Ballets Canadiens,  La Bête et la Belle de Kader Belarbi fera son entrée au répertoire du Ballet du Capitole dans une version totalement revisitée.

 

Conscient de l’importance des contes dans notre culture, véritables mises en scène de notre inconscient, Kader Belarbi a choisi d’adapter La Belle et la Bête de Madame Leprince de Beaumont (1756). Mais ici, l’inversion du titre témoigne de la réinterprétation du conte.

La Bête et la Belle est l’histoire d’une transgression : la Bête est moins un animal que le révélateur de l’animalité qui est en nous, tandis que la Belle surmonte sa répulsion et dépasse ses inhibitions pour trouver le chemin du cœur et du corps, et s’ouvrir à l’autre. Kader Belarbi fait du « monstre » (réel ou supposé) un catalyseur, permettant à la Belle de se découvrir, de se défaire du  carcan social et d’être enfin elle-même.

La Bête et la Belle évolue dans un espace scénographique conçu par Valérie Berman, qui assure également la création des costumes.  Ce ballet en deux actes et six tableaux joue de travestissements et de métamorphoses, procédant par allusions qui renvoient aux mythes de la mémoire collective. A travers  différents prismes comme celui des poupées humaines, du bal masqué  (et ses divertissements), de la chasse (et ses règles du jeu), la Bête et la Belle éprouvent, à travers le filtre des pulsions, les peurs, le désir et l’amour.

Pour nous raconter cette relecture du conte entre parcours initiatique et enchantement, Kader Belarbi a  choisi les musiques de György Ligeti, Louis-Claude Daquin, Franz Josef Haydn et Maurice Ravel.

« Il y a toujours une bête qui  sommeille en l’homme » dit-on. Et « réciproquement » serions-nous tentés d’ajouter.

 

Communiqué de presse