Affichage sauvage : la mairie met une « prune » à Debout la République 31

345

Lors de sa dernière campagne d’affichage dans Toulouse, Debout la République 31 a reçu une contravention financière au nom de l’esthétique urbaine. Une « prune » que le parti ne conteste pas mais qui lui inspire deux questions. Des interrogations formulées à Alexandre Marciel, vice-président du grand Toulouse délégué à la propreté dans une lettre ouverte. La voici.

« Monsieur,

En juin dernier, DLR31 et le MPF31 présentaient à la presse un projet municipal commun en préparation des élections de mars 2014, intitulé « De l’ordre à Toulouse !». Ce dernier insistait sur le fait qu’après une mandature de votre majorité, la ville de Toulouse était à la dérive. Dérive en particulier dans les domaines de la sécurité, de la fiscalité, de la circulation, du bétonnage et du clientélisme.

Il s’ensuivit une campagne d’affichage dans Toulouse. Hélas ! Tous les responsables politiques locaux savent combien les emplacements municipaux prévus à cet effet sont insuffisants. Certains militants de nos partis respectifs ont en conséquence pris l’habitude depuis des décennies à Toulouse d’apposer des affiches hors de ces emplacements, sur le domaine public.

Une certaine tolérance des pouvoirs publics a d’ailleurs toujours existé. Pourtant par votre courrier du 6/09/2013 vous nous adressez une contravention financière au nom de l’esthétique urbaine et de votre volonté d’améliorer la propreté.

C’est un objectif effectivement respectable, auquel nous voulons bien souscrire, mais qui semble mettre fin à une traditionnelle tolérance qui favorisait l’expression démocratique. Ce sont d’ailleurs généralement les partis et mouvements de gauche qui en usent le plus et donc nuisent le plus à l’esthétique urbaine.

Cela nous inspire deux questions à votre endroit que nous voulons rendre publiques par voie de presse :

1/ Si vous souhaitez combattre l’affichage sauvage au titre de la propreté, comptez-vous alors augmenter significativement le nombre d’emplacements municipaux pour l’affichage afin de maintenir un niveau d’information et de démocratie suffisant dans les rues de Toulouse ?

2/ Si vous souhaitez combattre l’affichage sauvage au titre de la propreté, pouvez-vous nous apporter des preuves que cette politique de contravention sans discussion préalable est appliquée aussi à ceux qui en usent le plus, c’est-à-dire les partis et mouvements de gauche qui soutiennent votre majorité ?

Sans réponse convaincante de votre part sur le second point, une conclusion s’imposerait aux yeux des électeurs toulousains : loin des motifs nobles de propreté, c’est bien un motif politique qui vous anime. Celui de faire taire une expression démocratique faisant le bilan de votre majorité. On comprendrait alors que dénoncer vos dérives en matière de sécurité, de fiscalité, de circulation, de bétonnage et de clientélisme vous ait piqué au vif, montrant ainsi une certaine justesse dans la critique et vous poussant à agir par la contrainte financière à notre endroit.

Bref vous le comprendrez, nous partageons votre vision de ville plus propre si elle n’est pas politiquement instrumentalisée.

Dans l’attente de vos réponses, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le vice-président, l’expression de nos sentiments respectueux ».

 

Communiqué de presse