Les parlementaires débattent, les militants ouvrent des « bats »

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Alors que le 115 affiche un taux de refus record et catastrophique de 93%, les familles de la réquisition du 76 rue de la colombette soutenues par le GPS, le DAL Toulouse et le Collectif SDF s’installent dans un nouveau bâtiment en bord de Garonne, au 10-12 quai Saint Pierre.

Engagés depuis avril 2013 dans une campagne de réquisitions citoyennes, 20 familles (39 adultes et 23 enfants) soutenues par les collectifs ont déjà connu de nombreuses adresses et sont expulsables du 76 rue de la Colombette depuis le 2 août. Les locaux visés appartiennent à l’Etat, aux collectivités locales, à des foncières immobilières importantes et à des grands propriétaires.

Toutes les familles effectuent leurs démarches administratives et demandent une solution d’hébergement : Appel quotidien au 115, rendez-vous au Pôle d’Accueil d’Information et d’Orientation, au Service Intégré d’Accueil et d’Orientation ou encore au sein de maisons des solidarités. Beaucoup d’entre elles ont été reconnues « prioritaires DALO/DAHO » mais aucune solution ne leur est proposée. Elles n’ont donc pas d’autres choix que d’ouvrir des bâtiments inutilisés pour se mettre à l’abri.

Le nouveau bâtiment, vide depuis plusieurs années, d’environ 3 000 m² situé près de la place Saint-Pierre a été acheté par la communauté urbaine Toulouse Métropole à EDF afin que s’y installe à terme l’Institut d’Études Politiques de Toulouse.

Le projet d’installation de « sciences po » est contesté par de nombreux voisins, essentiellement pour des raisons architecturales.

Les premiers habitants se sont installés dans ce nouveau bâtiment plus de 48 heures avant l’officialisation, comme le prouvent les photos postées sur un site Internet à valeur légale.

Les habitants et militants espèrent obtenir un accord avec le propriétaire afin que les familles puissent y vivre tant que les travaux ne commenceront pas.

Alors que l’Assemblée Nationale débat d’une nouvelle loi sur le logement, Nicolas, militant du GPS et travailleur social, ne se fait pas d’illusion : ‘la loi proposée ne sera pas à la hauteur des problèmes d’hébergement et de logement et ne répondra pas à toutes les situations d’urgence ».

 

Communiqué de presse