SUD Montage Echafaudage : Les grévistes roumains demandent une saisine auprès du Tribunal de Commerce

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Depuis le jeudi 18 juillet au matin, les grévistes de l‘entreprise SUD Montage Echafaudage et la CGT essaient d’établir un contact avec la gérante de l‘entreprise afin de négocier le paiement des salaires dus (voir article). Devant le silence de l’entreprise, les grévistes ont décidé de stopper la grève et demandent aux autorités publiques d’engager une saisine auprès du Tribunal de Commerce afin de statuer sur un redressement judiciaire de SUD Montage Echafaudage. Communiqué du syndicat :

 

« Mercredi la gérante de l‘entreprise avait promis à l’Inspection du travail et au Consulat de Roumanie de régler une partie des sommes dues avant jeudi midi. Ce vendredi matin, à 10 heures, aucun versement n’a été effectué et les grévistes n’arrivent toujours pas à établir un contact avec cette personne.

La direction a choisi de licencier un des conducteurs et d’envoyer en congé le second. Nous ne voyons donc pas comment il serait désormais possible d’assurer sérieusement l’activité de l’entreprise. La direction a d’ailleurs déjà choisi de sous-traiter des chantiers.

Nous n’avons toujours aucune explication sur les raisons du manque d’approvisionnement des comptes de l’entreprise. Et ce alors que cette dernière assure une activité intense depuis sa création et ne semble pas avoir rencontré des difficultés de paiement.

Légitimement, les grévistes se demandent où sont passées les sommes réglées par les clients au titre de cette activité. Tout laisse donc à penser que la gestion de l’entreprise n’est pas définie afin de la pérenniser et encore moins à respecter la législation sociale et les droits élémentaires de ses salariés.

Dans ces conditions les grévistes et notre organisation syndicale ont décidé de stopper la grève. Ils demandent donc aux autorités publiques d’engager une saisine auprès du Tribunal de Commerce afin de statuer sur un redressement judiciaire de SUD Montage Echafaudage.

Cette procédure apparait comme la seule qui permette aux salariés de se voir règler au plus tôt leurs salaires. Afin que ce ne soit pas les Fonds Sociaux (AGS) qui se substituent financièrement aux propriétaires de l’entreprise, nous espérons que des poursuites seront engagées s’il s’avère que la liquidation financière de l’entreprise avait été programmée sur une base frauduleuse.

En effet, nous regrettons que les liquidations frauduleuses, très nombreuses dans les entreprises de la Construction de notre département, soient très rarement suivies de poursuites judiciaires.

A ce jour, les salariés ne vivent que de la solidarité matérielle de leur syndicat. Nous lançons donc une souscription afin de leur venir en aide. Vous pouvez faire parvenir votre soutien financier à l‘adresse de notre syndicat (chèque à l’ordre du Syndicat Local Construction CGT 31), 19 place Saint sernin, Bourse du travail,31070 Toulouse Cedex 7. »

 

Communiqué de presse