Gérard Tremege: « Suppression des aides à la formation d’apprentis : un mauvais coup porté aux entreprises »

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Après l’annonce faite par le Premier ministre à l’issue du comité interministériel de modernisation de l’action publique de la suppression prochaine de l’indemnité compensatrice de formation versée aux employeurs d’apprentis, Gérard Tremege, a tenu, en sa qualité de président du groupe Républicains & Territoires (UMP-UDI-divers droite) au Conseil Régional, à dénoncer un mauvais coup porté aux entreprises et une décision incompréhensible à l’heure où le chômage des jeunes dépasse les 25 %.

 

Mercredi, à l’issue du comité interministériel de modernisation de l’action publique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé la suppression prochaine de l’indemnité compensatrice de formation versée par les Conseils Régionaux (depuis 2002) aux employeurs d’apprentis en contrepartie de la formation pratique qu’ils dispensent.

Cette décision, en contradiction totale avec l’engagement pris de faire de l’emploi des jeunes une priorité et de conforter l’alternance comme voie d’accès à l’emploi, est un mauvais coup porté aux entreprises, en particulier aux TPE et PME. Elle est d’autant plus incompréhensible que la France vient d’obtenir de Bruxelles le déblocage de 600 millions d’euros pour lutter contre le chômage des jeunes de moins de 25 ans qui, rappelons-le, dépasse les 25 %.

Midi-Pyrénées compte un peu plus de 19 000 apprentis inscrits dans 63 centres de formation d’apprentis (CFA) et employés à 75 % par des TPE/PME. Pour cet effort de formation, qui complète de façon indispensable la formation théorique dispensée par les CFA, les maîtres d’apprentissage perçoivent une prime de 1 525 euros/an/apprenti. La suppression de cette indemnité aura un impact nécessairement négatif sur les entrées en apprentissage dès la rentrée prochaine. Et ce n’est assurément pas le dispositif des emplois d’avenir qui palliera la baisse inéluctable du nombre d’apprentis.

Le Gouvernement a annoncé qu’une concertation serait mise en œuvre avec les Régions pour « fixer les modalités d’accompagnement de cette mesure pendant une phase transitoire ». Moins qu’accompagner cette mesure, il faut y renoncer sous peine de voir le chômage des jeunes continuer à croître inexorablement.

 

Communiqué de presse