Marie Dequé : « Il ne peut y avoir de Région forte sans Métropole forte »

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Trente ans après les lois Defferre et dix ans après la loi Raffarin, le Président de la République vient de lancer le chantier de l’Acte III de la décentralisation. Un projet « trop dense et insuffisamment consensuel » pour la conseillère régionale UMP Marie Dequé. Elle s’explique :

 

« Le projet de loi, adopté par le Conseil des Ministres le 10 avril, a été scindé en trois textes, dont le premier dit de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles consacre le fait métropolitain tandis que le second dit de mobilisation des régions pour la croissance et l’emploi et de promotion de l’égalité des territoires renforce la place des Régions au cœur de notre République décentralisée.

Si seul l’examen du premier texte a débuté, un débat vif s’est engagé entre défenseurs de l’échelon régional et promoteurs du fait métropolitain ; certains évoquant même un risque de « fracture territoriale ». Conseillère régionale depuis 2004 et élue métropolitaine depuis 2009, date de la transformation de la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse en Communauté Urbaine, je réaffirme qu’il ne peut y avoir de Région forte sans Métropole forte.

Grâce à ses pôles de compétitivité, son Université, ses chercheurs, ses champions industriels (Airbus, Thalès…), la métropole toulousaine (800 000 hab.) est la locomotive de l’économie régionale. C’est pourquoi le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles est une chance pour Toulouse – la Communauté Urbaine va enfin pouvoir se transformer en Métropole – mais aussi pour Midi-Pyrénées.

Les élus ruraux et périurbains s’interrogent sur les conséquences de la métropolisation. A l’occasion de l’Assemblée Plénière du Conseil Régional du 27 juin, le Président MALVY s’est fait l’écho de ces inquiétudes. S’il faut les entendre – une clarification doit être opérée dans les domaines de compétences partagées entre la Région et la Métropole (développement économique, innovation, recherche) –, il convient aussi de les relativiser.

Midi-Pyrénées a besoin d’une Métropole forte au service de tous les territoires qui la composent. Toulouse ne doit pas être l’arrogance de notre Région. Elle doit en être la fierté. La Métropole n’est pas une charge pour notre Région. Elle est sa chance. A la logique d’éventuelle compétition, privilégions donc la logique d’indiscutable complémentarité. »

 

Communiqué de presse